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Appelez-moi Julien

Il y a trois ans, je débutais dans le travestissement. J’achetais mes premiers vêtements, je fardais mes paupières pour la première fois et je postais mes débuts peu glorieux sur Internet. Pour communiquer avec les autres, il me fallait, évidemment, un pseudonyme plus « féminin » que Julenstein, celui que j’utilise habituellement sur les fora de jeux vidéo ou Lys Blanc, dans les MMORPG. Bien que, Lys Blanc, c’est quand même super classe, mais là n’est pas la question. Émilie, c’est un prénom que j’aimais bien et que j’aime toujours, d’ailleurs. Dès que je rencontre une Émilie, je ne peux pas m’empêcher de la trouver bien plus sympathique que la moyenne. C’est bête mais c’est vrai. Il n’empêche que je n’ai jamais réussi à m’identifier à ce prénom et j’aimerais aujourd’hui faire un retour en arrière, en quelque sorte. Je m’explique…

Julien le Jour

Au début, le choix d’Émilie était intéressant pour plusieurs raisons. Uno, il me permettait de préserver l’anonymat à une époque où je n’assumais pas particulièrement mon goût développé pour jupettes. Deuzio, il renforçait l’illusion féminine que je n’arrivais pas forcément à dégager au travers de mes premiers clichés ; bien plus que si j’avais opté pour Billy-Jac de la Vega, par exemple. Troizio, cela me permettait de créer une nette distinction entre mon avatar féminin et ma vie de tous les jours, si je puis dire.

Mes premières interactions sur Internet sous cette identité étaient plutôt grisantes : recevoir des messages en tant qu’Émilie et être accordé au féminin me touchait droit au cœur, comme si ce prénom synthétisait une féminité que je n’avais jamais su exprimer. J’ai pourtant très vite regretté ce choix.

Pour moi, Émilie était un "personnage" si féminin que c'en était presque caricatural !
Pour moi, Émilie était un « personnage » si féminin que c’en était presque caricatural !

  1. Tout d’abord, je n’ai jamais réussi à m’identifier à « Émilie » qui n’est pas mon prénom mais un pseudonyme. Si sur Internet, cela ne pose pas de problème (les réseaux sociaux et les fora restant des espaces numériques décrochés de l’espace et du temps), dans la vie réelle, ça m’a toujours fait tiquer, comme si ce n’était pas à moi qu’on s’adressait. Encore pire : être accordé au féminin crée systématiquement une distance entre le propos de mon interlocuteur et ce que je suis au fond : un homme.
  2. Aujourd’hui, je ne désire plus créer une illusion de féminité. Comme beaucoup, je me suis beaucoup cherché au cours de mes premiers enfilages et j’ai vite compris que je ne cherchais pas à devenir une femme, absolument pas, mais à être moi-même et à porter des choses que j’aime bien. Pas de chance diront certains ou heureux hasard penseront les autres : j’aime beaucoup porter des effets féminins. Ce n’est pas un scoop.
  3. Créer une distinction entre Julien en tant qu’homme et Émilie le travesti n’a plus aucun sens, aujourd’hui. Au cours de mes premiers pas en souliers à talons, alors que personne ne savait que je me travestissais secrètement le soir, c’était peut-être légitime, mais ça n’a plus lieu d’être. Ma vie de travesti influence tellement ma vie d’homme et vice-versa qu’il m’est bien impossible de tracer nettement la barrière entre ces personnalités. Émilie, Julien, féminin, masculin, garçon, travesti… Tout cela ne représente en réalité qu’une seule et unique personnalité.

Homme en Jupe

J’ai longtemps hésité à changer de pseudonyme pour reprendre mon vrai prénom mais ce qui m’a le plus motivé, je dois bien l’écrire, est ma découverte des Hommes en Jupe. On n’a peut-être pas la même passion, mais on a le même maillot, si je puis dire ! De nombreux travestis vont l’écriront : « ha non, leur démarche est bien che-mo, moi c’est le total look sinon rien« . De leur côté les Hommes en Jupe se défendent d’être travestis. Pourtant, je pense qu’on a plus ou moins le même raisonnement : porter ce que l’on souhaite sans être jugé ! Dans le cas des Hommes en Jupe, on parle bien évidemment de ce vêtement plus ou moins court selon la saison, mais je pense qu’il en va de même du maquillage, de la coiffure ou des fragrances qui composent votre parfum. Rien de tout cela ne contient de chromosome X ou Y et par nature, une femme n’est pas plus disposée qu’un homme à se venir les ongles ou se raser le mollet.

Sonic Generations
Dans ce look, il y a autant de pièces issues des rayons homme que des rayons femme. Ces vêtements et accessoires que la société dissocie si distinctement ne peuvent-ils pas cohabiter ?

Cette volonté d’être appelé par mon vrai prénom, mon prénom masculin donc, est de ce fait militant. Oui, tout de suite les grands mots. Mais je le pense, un tout petit peu, au moins. J’aimerais montrer qu’on peut être un homme et porter des choses que l’on accorde plus volontiers aux dames. Mon rêve le plus fou est que mes enfants et leurs enfants puissent vivre dans la liberté la plus totale, la liberté de porter ce qu’ils veulent, au moins. J’aimerais que nos futures têtes blondes puissent s’offrir le parfum qu’ils aiment ou le short qu’ils souhaitent sans avoir l’impression de transgresser le genre que leur impose la société. Pour cela, il me semble important d’assumer ce que je suis pour tenter de faire vaciller les barrières : un homme qui accorde beaucoup d’importance à l’apparence et à la beauté, tout simplement, sans être considéré comme une femme ou un « faux » mec. C’est précisément pour cela que j’apprécie que l’on m’appelle Julien !

Andromèdehttps://travesti.fr
Bonjour ! Je suis Andromède, l'auteure de ce site Internet. Je suis également la fondatrice du e-commerce Travesti.fr - La boutique des travestis.

138 commentaires

  1. J’avoue Emilie ou plutôt Julien que j’ai du mal à te suivre.
    Tu choisis un prénom féminin plutôt joli (sans jeu de mots) mais finalement tu t’aperçois que tu aurais préféré garder ton prénom masculin car tu veux rester un homme. Le problème, c’est que tout en étant un homme, tu aimes les vêtements et l’allure féminine car aimer les vêtements, c’est une chose mais en plus, se maquiller, laisser pousser ses cheveux, se faire épiler, c’en est une autre.
    Lorsque je te regarde, tu as plus la physionomie d’une femme que celle d’un homme et malgré tout, cela doit te plaire même si tu écris (je te cite) que tu « ne désires plus créer une illusion de féminité ».
    Ce n’est pas une illusion, tu es féminine !
    Lorsqu’une femme revêt des vêtements d’homme (pantalon, chemise, cravate etc., elle conserve son allure de femme. L’inverse n’est pas vrai, lorsqu’un homme met des vêtements de femme, il ressemble à une femme et se fait « traiter » de travesti ou d’homo si son passing n’est pas terrible. C’est cela la réalité.
    Alors je pense Emilie car pour moi, tu n’es plus Julien qu’il va falloir choisir ton camp. Ou rester Emilie que nous connaissons et apprécions toutes ou redevenir Julien mais à mon avis, tu ne peux pas être les deux. Ce n’est bien sûr que mon avis.

    Je t’envoie des bisous ensoleillés.
    Géraldine

    • Je pense qu’en effet tu n’as pas compris le propos.
      Emilie EST Julien. Et réciproquement.
      Du coup il n’y a plus nécessité de maintenir 2 noms différents.
      Julien assume le fait qu’il a envie de porter ce qui lui plaît sans devoir se cacher derrière un pseudonyme. Il n’y a plus de notion de féminité, mais plutôt de liberté à être ce que Julien a toujours été.

      Je comprends tout à fait cette démarche. Moi-même j’ai du mal quand on m’appelle Emma. Du coup, je propose souvent aux gens de m’appeler Emma, Manu(e) ou Emmanuel(le). J’avoue être plus habitué aux 2 dernières dénominations.

      Cela dit, c’est une des raisons qui m’ont poussé à choisir ce prénom au début : c’est pour mieux m’identifier lorsqu’on m’appelle et que le fossé entre les 2 soit moins profond.

      • Tu as parfaitement résumé la situation. Julien = Émilie. Ce qui me gêne avec ce pseudonyme, c’est l’amalgame qui est fait entre le fait de porter des choses féminines et le fait d’être une femme.

        Pour moi, on peut se sentir femme en étant enfermé dans un corps d’homme… Et ça, le plus grand nombre de lecteurs de ce site l’admettront sans problème. Mais on peut aussi se sentir homme et aimer s’habiller sans contrainte des genres. Et cela, finalement, on l’oublie parfois un peu vite 🙂 !

    • Yo, Géraldine.

      Pour moi, il n’y a pas à choisir, Émilie est un pseudonyme, rien de plus. IRL, les gens m’appellent toujours Julien, que ce soit dans des soirées « Bières, Chips et Travestis » ou non.

      Quant à l’allure féminine, c’est certainement vrai, mais n’oublions pas qu’une photo n’est qu’une capture d’un instant T, sans mouvement. Dans la réalité, j’ai une carrure plutôt forte, une voix grave et certainement pas des allures très féminines.

      Pour ce qui est des hommes qui se font traiter de noms d’oiseaux parce qu’ils portent des choses féminines, c’est précisément pour cela que j’ai envie d’expliquer ma démarche au plus grand nombre, sans rester en permanence caché derrière un pseudonyme… 🙂

      Bisous pluvieux.

  2. Je rejoins Géraldine,

    Où est la transidentité dans tout cela 🙂 ?

    Se travestir pour une raison autre que vivre, partiellement ou complétement, dans l’autre genre (si j’ai bien compris, par amour des fringues et accessoires féminins) est une raison tout à fait respectable. Le travestissement comme art de vivre, c’est génial et c’est une évolution profonde mais remarqué de ton blog depuis quelques mois :).

    Il ne fallait donc pas crier au scandale quand je mentionnais récemment que Conchita Wurst joue un personnage (femme à barbe) pour militer au droit à la différence, au droit à être soi même. Mais que Conchita n’est certainement pas une personne transidentitaire (récupération grossière de part et d’autres). D’un certain point de vue, ielle subit des discriminations aussi mais qui n’ont rien de comparables aux discriminations liés à l’identité de genre, qui amène trop souvent les personnes trans à se suicider.

    Aussi, certain-e-s de tes ami-e-s travesti-e-s mais surtout transgenres pourront se sentir légitimement « trahi-e-s » par ton tour de passe passe identitaire. Surtout celles et ceux en questionnement transidentitaire.

    Le positionnement « militant » que tu prends et que tu revendiques est, à mon sens (merci de pas flinguer, je côtoie un peu le militantisme trans et franchement c’est fleur bleue ici), un positionnement que je qualifierais de trouble et peu lisible (°).

    Je te souhaite néanmoins de réussir dans ta nouvelle entreprise. Cette clarification de ton approche personnelle (i.e. ton identité personnelle autour du genre) est toute à ton honneur même si elle va rester incompréhensible pour beaucoup de trav.

    Bises.

    (°): un positionnement clair et lisible aurait été par exemple de militer contre la binarité (et les stéréotypes associés) et pour un genre fluide (ou queer). Ton discours y ressemble par moment mais tu écris « au fond je suis un homme », nous ramenant violemment dans un monde très binaire hétéro-patriarcat (tu es prêt à faire l’homme efféminé (vu de la société) mais certainement pas à abandonner tes privilèges d’homme).

    • Où est la transidité ? Nulle part, je suis partisan de la liberté d’apparence, tout simplement.

      Crier au scandale ? Je n’ai même pas participé à la discussion concernant Conchita Wurst.

      Une trahison ? Ben tant pis. Demain, si des amies veulent entamer une transition, je les encouragerai à le faire, même si leurs proches ressentent de la « trahison ». Qu’ils ou qu’elles soient eux ou elles-mêmes, c’est tout ce qui compte. Et j’applique cela pour moi aussi.

      Le positionnement militant ? Depuis le temps que le blog existe, tu devrais avoir saisi que ma seule obsession est l’égalité des sexes.

      Enfin, il n’y a pas de « nouvelle entreprise », rien ne change d’un iota. Ce n’est qu’un prénom mais j’ai toujours été clair sur ma vision du travestissement.

    • Depuis que je connais Julien il a toujours été clair que ça soit dans ces lignes ou avec tout le monde. Il suffit de lire l’article sur le « il ou elle » ou encore beaucoup d’autre pour s’en convaincre. Depuis bien longtemps sa position n’a pas changé. Il n’y a pas de trahison, bien au contraire, le prénom Émilie n’était plus du tout en adéquation avec le style de vie et le comportement de Julien.

    • Cela fait presque 2 ans que je suis plus ou moins assidu au site. Et bien sur je ne prend pas la défense de Julien parce que c’est une personne que j’apprécie depuis quasiment mes débuts ici et que je ne te connais que très peu. Mais je ne me sens en aucun cas trahi, dailleurs, j’ai plus ou moins souvent perçu ce combat de l’apparence, de l’égalité. Et peu importe le contexte, une personne a toujours sa propre philosophie, son combat, son mode de vie … Et grâce à cet article j’en apprend un peu sur moi, sur ce que j’appelais ma double-personnalité. Je ne sais toujours pas comment le définir, mais chaque jour qui passe, j’évolue. Je ne resterais pas emmuré dans une conscience qui n’est pas la mienne.

  3. Géraldine a potentiellement raison, tu es allé beaucoup plus loin que le simple amour du vêtement féminin et tu as plutôt affiché plus ou moins consciemment une démarche transgenre.

    Maintenant tu te places dans une position de déni par rapport à toute ta démarche précédente.

    Après tout ce que tu as pu écrire, les filles vont sérieusement être perturbées, surtout celles qui étaient dans une démarche de travestissement où elles se cherchaient et découvraient que finalement elles étaient au-delà de travestie.
    Comme tu le souhaites, et parce que l’identité de genre et l’autodétermination qui va avec ont un sens très fort pour des personnes comme moi, je t’appellerai Julien, et si ton sujet vient dans la conversation, c’est ce prénom et le genre associé que j’emploierai. D’ailleurs, j’ai toujours respecté ton genre lorsque je me suis adressé à toi (le contraire n’est toutefois pas vrai).

    Par contre… Ce n’est pas tant que j’aies du mal à te croire, c’est surtout que j’ai comme une sensation que tu es dans une sorte d’autosuggestion (volontaire) dans tout le discours que tu tiens tout au long de cet article. Je suis désolée de le dire, mais comme je le dirais pour un morceau de musique mal joué, ça sonne faux.
    Si jamais finalement tu venais (à nouveau) à changer d’avis, tu sais à quelle porte frapper pour trouver des informations sur tout ce qui concerne la transidentité.

    Par contre cela me donne un embryon d’explications sur le pourquoi de ton propos que j’avais relevé comme étant homophobe, suivi du florilège transphobe que tu m’avais servi. Et justement… Lire ton article me fait penser à ces trans qui sont où qui ont été profondément en transphobie intériorisée. Elles font tout pendant une bonne durée de leur vie pour masquer leur transidentité allant parfois même jusqu’à crier haut et fort à qui veut bien l’entendre qu’elles sont des hommes. J’ai transité à 43 ans, je sais de quoi je parle à ce sujet. Je ne peux m’empêcher de faire le parallèle.

    Je vais tout de même te souhaiter un avenir radieux où tu sembles réconcilié avec toi-même.

    • Il n’y a absolument pas de position de déni. Au contraire, je renforce ma position : on peut être une femme ou un homme et jouer des apparences. Et surtout, faire ce que l’on veut. En clair, être soi-même. Je suis allé plus loin que l’amour du vêtement ? Je ne m’en suis jamais caché : j’aime les artifices. Que ce soit pour une femme ou un homme, j’aime le maquillage, j’aime la beauté, j’aime le soin du corps. On me parle souvent de l’épilation pulsée comme argument, afin de me montrer que je fais plus que me travestir et qu’un homme sans poil, c’est contre-nature. Ben oui, mais une femme sans poil aussi.

      « D’ailleurs, j’ai toujours respecté ton genre lorsque je me suis adressé à toi (le contraire n’est toutefois pas vrai). »

      N’importe quoi. Faut arrêter de sauter au plafond pour une faute de grammaire.

      Non, je ne suis pas réconcilié avec moi-même car je n’ai jamais été embrouillé pour commencer.

      • Ah ben il était temps de parler de cette faute de grammaire !

        Si tel était le cas, alors l’ardoise est effacée, et tant mieux. Il aura quand même fallu du temps.

        Mes premières interactions sur Internet sous cette identité étaient plutôt grisantes : recevoir des messages en tant qu’Émilie et être accordé au féminin me touchait droit au cœur, comme si ce prénom synthétisait une féminité que je n’avais jamais su exprimer. –> d’où ce que j’ai dit concernant le changement de position, et qui ne colle pas avec je n’ai jamais été embrouillé pour commencer. Après… Tu vas me dire que tu as ajouté J’ai pourtant très vite regretté ce choix. Ca tempèrerait.

        Concernant l’épilation, les allemandes ne s’épilent pas, donc cela dépendra des pays. Pour les hommes, l’épilation se pratique dans certains cas, le culturisme pour des questions esthétiques, le cyclisme pour des questions d’hygiène (prendre une chute sur le bitume, avec des poils sur les jambes et c’est la surinfection, trois fois plus de temps pour guérir). Maintenant, pour des raisons purement commerciales, les industriels de la cosmétique poussent les hommes à s’épiler. C’est un réel marché à prendre.

        Il est clair que tu as poussé le travestissement aux limites les plus extrêmes. En fait, peut-on encore parler de travestissement ? Géraldine comme moi, nous posons simplement cette question, d’où mon commentaire.

        Moi qui vis mon quotidien de nénette, je suis souvent largement moins féminine que toi bien souvent alors que c’est mon quotidien. En fait, tout va dépendre de l’humeur. Mais d’aucun diront que même désormais quand il m’arrive de porter un ancien t-shirt, un ancien pull, personne ne voit plus jamais le mec qui a porté à une époque ces vêtements.

        Alors, tu vas me dire, « oui, mais moi c’était/c’est du travestissement ». D’accord… Belle performance…

    • Pour bien connaitre Julien, je peux te dire qu’il n’y aucun mensonge ou de déni dans ces propos. C’est un homme certes efféminé au niveau de l’aspect, mais absolument pas pour le caractère. Quand je suis avec lui on parle très rarement de travestissement ou de truc de fille et pourtant c’est pas les occasions qui manque.
      C’est vraiment bizarre ce jugement de valeur, alors que tu ne connais pas du tout Julien.

      Et arrêtons ce délire de transphobe et compagnie, ça me fait une peine énorme de voir ça écrit ici. On défend comme jamais les discrimination de toute sorte ici ou ailleurs. Alors dire que XXY est transphobe c’est plus que honteux !

  4. Personnellement je comprend son raisonnement.
    Julien a découvert qu’il aimais se travestir, par la suite il s’est choisi un prénom féminin pour accorder le tout.
    Cependant ce n’est pas pour ce la qu’il se sent femme, il n’y a donc pas transidentité.
    Par conséquent je comprend parfaitement sa démarche inverse.
    Comme on dit ce n’est pas l’habit qui fait le moine.
    Et dans son cas même habillé et maquillé il ne se sent pas pour autant femme.

    • Maria,

      Nous sommes bien d’accord sur ce côté là. Je réagissais plus sur le côté « militant » déclaratif de Julien.

      Son discours ressemble à du féminisme (être soi) mais déraille rapidement (« sans être une femme », « je suis un homme »).

      (certain pourraient même dire, un macho en jupette, en forçant le trait).

      Donc c’est sur cet angle militant que je pense qu’il y a un vrai déni (mais je n’irais pas jusqu’à transphobie intériorisé comme le mentionne alexandra, ou déni sa transidentité).

      Juste un positionnement pas clair et qui évoluera certainement encore au fil du temps.

      Bises.

      • Si je vais jusque là, c’est simplement parce que je ressens ceci. Je me trompe peut-être, mais…

        De toute façon, être transidentitaire n’est pas une honte, pas plus que d’être travestiE, pas plus que d’être femme trans, homme trans, femme, homme, transgenre. Ce ne sont que de multiples expressions du genre.

        Donc ça ne peut vexer. C’est juste un avis, un ressenti. 🙂

      • Tu sais, on peut revendiquer être un homme sans pour autant être macho, hein… Surtout que j’en connais des tonnes, des travestis qui ont un discours on ne peut plus sexiste du genre : « une femme, ça porte une jupe, point ».

        • Perso, en tant que femme, je porte souvent des pantalons, ce qui a fait hurler plus d’une fois Julie à une époque. Et pire, je suis le plus souvent pas maquillée, et là, Julie me coure après en Carmen Steffens.

          Si on va par là, je suis pour qu’on arrête la sexuation sur le vêtement et toute autre forme de sexuation dans le sens où elle crée un déséquilibre entre les « hommes » et les « femmes ». Car le problème n’est pas tant le fait de porter une jupe, se maquiller, etc, le problème est le message véhiculé par le vêtement. La jupe, par exemple est une facilité pour l’homme d’accéder à ce qu’il veut de la femme (c’est la fonction de la jupe, rendre accessible). Les talons hauts, avec tu ne peux courir, donc tu ne peux échapper à quelqu’un qui a décidé de te courser. Là aussi il y a derrière cet accessoire la notion de dominant/dominée. Les vêtements, au-delà des codes sociaux ont aussi un sens dans les rapports entre les deux grands groupes d’êtres humains. Je te passe la fragilité des collants, le porte-jarretelles qui se porte généralement sans culotte, ou alors plutôt avec un string (pour les femmes qui le portent pour leur mec. Ben oui… Ca rend accessible et c’est quand même un accessoire à vocation érotique. On a les collants désormais, bien plus pratiques, mais pas sexouille pour un rond).

          Si tu regardes bien la garde-robe des femmes et tout ce qui s’y rapporte, que tu analyses un tant soit peu, tu verras que derrière tout cela se cache le rapport dominant/dominée.

          Quand on est dans les transports en commun de pratiquement toutes les villes, rares sont les femmes que l’on voit en jupe. C’est d’ailleurs comme ça bien souvent que les trav et trans se font repérer, à la trop grande recherche tant vestimentaire que cosmétique. Les femmes de maintenant cherchent à sortir de la domination masculine. Elles veulent se réapproprier leur corps, leur indépendance, et ne veulent plus être sous la domination masculine. C’est bien d’ailleurs ce qui emm.rde ceux qui ont manifesté ce week-end qui sont pour que toutes ces différences perdurent.

          Donc, oui, mener un combat pour que les femmes ne portent plus de jupe ou de robe, sauf quand elles le veulent, c’est plutôt une belle chose. Et mener aussi ce combat pour que les hommes puissent porter les accessoires féminins, c’est tout aussi bien. Ca permettrait de faire sauter progressivement cette notion de dominant/dominée.

          Tu vois donc que derrière le travestissement et derrière la simple phrase que tu dénonces, tout comme moi (nous nous rejoignons) « une femme, ça porte une jupe, point » se cachent bien des choses, parfois pas très belles pour ceux qui la prononcent.

        • Nous sommes bien d’accord sur le sexisme du genre 🙂 (tu as mille fois raison, nous nous étions même moqué-e-s de nous même avec des vidéo : plus jamais en pantalon et une autre sur les boobs …).

          Mon propos c’est plus autour du militantisme que tu affiches en fin de ton billet.

          Revendiquer l’égalité pour tous (et j’ai pas de doute sur le fait que c’est cela qui t’anime au fond de toi) participe d’un mouvement de lutte féministe qui commence par déconstruire le discours dominant en reconnaissant que l’homme a des privilèges et que des stéréotypes doivent être désappris (cf la polémique du moment sur la « théorie du genre » à l’école). Et que la femme est dans un système oppressif (culture du viol, stéréotypes de la femme fatale, de la femme objet, …).

          Revendiquer être un homme comme tu l’écris (« sans être une femme », « je suis un homme », « faux mec »), c’est donner l’impression que tu te ranges du côté de l’oppresseur. Que tu veux l’égalité (vestimentaire) mais sans perdre tes privilèges de mec.

          Oui tu es un homme (physiquement) mais tu es certainement un-e féministe. ça transparait (un peu) mais en cela que ton positionnement n’est pas encore très clair. Et que certain-e-s peuvent se sentir trahi-e.

          Dire « je suis une femme » (au sens Simone de Beauvoir) tout en restant dans son genre de naissance, c’est choisir le camp des opprimé-e-s et défendre la cause féministe, l’égalité pour tou-te-s.

          Bises.

          • En quoi revendiquer d’être un homme fait de nous quelqu’un de « mauvais » ? En quoi un homme ne peut pas comprendre les problèmes des femmes et les défendre ? Il ne faut être aussi binaire, les hommes de sont pas tous mauvais.

          • Nina,

            Réponse classique anti-féministe : tous les hommes ne sont pas mauvais (tous les hommes ne sont pas des violeurs et pourtant la culture du viol existe).

            D’abord je n’ai rien écris de tel « les hommes sont mauvais ». Pourquoi prendre directement la défense du genre dominant, il n’en a pas besoin :).

            Être féministe, ce n’est pas dire que l’homme est mauvais (ou violent) mais que la masculinité est imprévisible. on ne peut pas deviner à l’avance si un homme l’est ou pas (mauvais, violent, violeur).

            « En quoi un homme … et les défendre » c’est très machiste comme position.

            Les femmes n’ont pas besoin d’être défendues mais ont besoin d’être respectées. Et les hommes prendre leurs responsabilités dans ces oppressions du quotidien.

            Si maintenant tu ne vois pas le problème à revendiquer « être homme » (en binarité H/F) tout en prônant la liberté d’être soi, nous ne vivons pas dans le même monde.

            Bises.

          • Alors là, je ne te permets absolument pas de dire que je suis machiste ! Si tu savais …. Tu ne me connais absolument pas, ni mon parcours pour affiner une telle chose. Avec Alexandra vous avez le don de balancer des affirmations à tout va pour blesser les gens. Vraiment déplorable.

          • Nina,

            Je ne pense pas que tu sois machiste. Je ne te connais pas bien, et de toute façon je ne porterais pas un tel jugement, et certainement pas en public.

            Donc acceptes mes mille excuses si j’ai pu te blesser. telle n’était pas mon intention.

            Par contre ta phrase l’était, machiste :).

            Bises.

          • Tant chez les femmes que chez les hommes il existe des personnes « bonnes » ou « mauvaises ».

            C’est plus une question de savoir quelles sont les implications profondes qui nous font dire « j’appartiens à ». Est-ce simplement une question de ressenti indépendamment du rôle de la société tel que celle-ci veut qu’il soit au travers de l’étiquette ?

            Donc, se définir un mec n’a rien en soi de mauvais. Par contre, selon le vocable employé, il est clair que diverses choses peuvent en ressortir. Je rejoins Julie dans son analyse.

            De plus, côté binarité, il ne s’agit que d’évoquer le fait de se définir socialement comme un homme.

            Nina, avec le temps j’évolue et je peux te dire que si je reprends ma manière de voir la vie il y a un an passé quand mon Etat-Civil n’était pas posé, je me définissait « beaucoup plus » femme que maintenant. Normal, j’avais la pression de la société sur les épaules et je ne pouvais rester dans une identité masculine, ça n’avait plus de sens, et ça pouvait me causer des problèmes principalement dans le monde pro. On va parler de comportement de survie.

            En fait, actuellement, c’est encore plus simple, je ne me définis plus, je me contente d’agir sans même penser « je suis une femme ». Je fais. Alors parfois ça donne « Ah mais là, ce que tu fais, c’est pas un peu mec ? ». Ben oui, parfois c’est vrai. Ca peut l’être… Si on dit que tel acte sera plutôt « homme » que « femme ». Quand je remplace une pièce de mon lave-linge pour éviter d’en changer (obsolescence programmée, pollution de l’environnement, etc), cela fait-il d’un coup de moi un homme ? Non. Juste un être humain qui se prend en mains. Quand j’ai une amie femme, petite brunette toute menue, qui adore mettre les mains dans le cambouis pour réparer le moteur de sa voiture, cela fait-il d’elle autre chose que la femme qu’elle est ? (C’est d’une amie bien réelle dont je parle) Quand j’ai un ami qui repasse, recoud, pouponne, prend un congé parental, cela fait-il de lui autre chose que l’homme qu’il est ? (Là aussi, un cas concret dans mes amis)

            Je ne sais pas si cette explication est éclairante… Tout au moins je l’espère.

          • Petite précision sur le commentaire précédent… Je ne parle pas de performance artistique, je parle bien du quotidien, de ce que chaque personne fait en société, de son comportement global en société et non dans un cadre d’amusement, de spectacle, de posture…

          • Arf, mais c’est pourtant pas dur à comprendre tout de même ! Quand Julien ou Nina parlent « d’homme », ils parlent du sexe et pas du genre. Julien, si je comprends bien, n’a pas envie de prétendre d’être de sexe féminin, il assume d’être de sexe masculin et de se foutre totalement des codes de genre, particulièrement vestimentaires. Et quand Nina, dit « revendiquer homme », c’est « revendiquer d’être de sexe masculin ». Jusqu’à preuve du contraire personne ne choisit son sexe et le sexe d’une personne ne détermine pas directement son comportement ou sa pensée.

        • Désolée Nina si tu as l’impression que j’ai pu te blesser. Tu as vu une fois ce que c’était que de rentrer dans le lard de quelqu’un de ma part. Je n’ai pas franchement eu l’impression de venir te rentrer dedans.

          Etes-vous seulement capables un jour de supporter l’échange avec des avis différents du vôtre sans tout de suite vous braquer sur vos ergots ?

          Donc, non, je n’ai cherché à blesser personne, par contre, tu me sembles très rapidement susceptible… ou très sensible.

          • Allons, allons. Des avis différents ? Mais de quoi est-il question : du prénom des autres. Tu n’as même pas d’avis à donner là-dessus. Tu m’as déjà entendu dire quoi que ce soit sur ton prénom, ton identité, ta transition ou ton code postal ? Que dalle. M’enfin, comme d’habitude, le mieux c’est encore d’aller voir ailleurs si on y est.

            Si tu as des choses à rajouter : email, voire fax. Tout en sachant que ton avis ne m’intéresse pas le moins du monde, ceci dit, donc ne te foule pas trop… ^_^

            De toute façon, je pense que tu passes beaucoup trop de temps sur ce site que tu détestes. Alors le plus simple, c’est encore ALT+F4 ou CTRL+W, tu as le choix.

    • La vrai réponse a tout ce ramdame c’est toi qui l’a écris.

      Certaines personnes qui se féminisent, se travestissent, peuvent être super belle a regarder et d’autres après de nombreux test se conforteront dans le jeu de l’art de se transformer (en figeant quelques clichés en souvenir). Parfois un retour à la case départ peut être justifié car le corps et le visage d’une femme c’est pas celui d’un homme.
      Il est parfois nécessaire de se fondre dans le sujet, comprendre la démarche et l’analyser afin de mieux se profiler dans son propre avenir.

      Pourquoi tout cela a commencer et pourquoi on l’entretient sans résistance, voila qui est intéressant en effet.

  5. Salut Julien, j’adhère totalement à ton jugement. Personnellement j’utilise mon prénom et mon pseudonyme en fonction des circonstances. Lorsque je sors avec des amis qui me connaissent normalement, je ne trouve aucun intérêt à utiliser mon pseudo, car je suis bel et bien la même personne.

    Dès que je me fais aborder par un ou une inconnue, je donne mon pseudo féminin, c’est à la fois pour me protéger moi et mon anonymat.

    • Il y a aussi de cela : pour moi, le prénom féminin était une sorte de protection et de barrière, surtout par rapport à mes proches alors que mon coming out n’était pas fait… Mais cela fait deux ans et demi que ça n’a plus de sens pour moi, j’ai envie de dire.

  6. Et moi je trouve ça génial ! Et comme l’orientation du questionnement de Nina n’est pas le même, cela va rendre encore plus de valeur à tout ce qui est écrit dans ce blog, en élargir le spectre…

    Pour ma part, je me suis aussi posé ces questions, d’autant (et c’est crétin) que mon prénom de naissance était déjà double (en l’occurrence Dominique). Et puis pourquoi chercher des justifications transidentitaires quand il n’y en a pas dans le propos de Julien ?
    J’ai aimé échanger avec Emilie, je n’ai pas l’impression de le faire avec quelqu’un d’autre en écrivant à Julien, ce qui prouve que sa démarche à du sens…
    Maintenant cela ne remet pas du tout en cause le raisonnement de ceux (celles) qui ne croient pas à cette vision des choses.
    Après « l’habit ne fait pas le moine », tente-je « tous les goût sont dans la nature » ?

    OK, je sors !!!

  7. Bon j’y vais de mon petit com à mon tour. Je vous rejoins sur le fait que le choix d’un pseudo féminin au début aide non seulement à mieux appréhender son goût pour les atours féminins… Ca semble aller de soi pour résumer. Ensuite, tout dépend de chacun car le nuancier TGirl est plus étendu que celui de la maison Ripolin 😉 En ce qui me concerne, j’ai 2 personnages bien distincts : le garçon (papa, époux, business, famille, copains et copines…) et je me sens bien avec ce mec. De temps en temps, je suis autre : un ersatz de nana et là aussi je me sens à l’aise avec cette « fille »… Alors j’ai besoin de faire un distingo entre les 2 personnes et donc d’avoir un nom de fille quand je suis en fille. Voilà, aucune revendication transidenditaire chez moi mais un profond respects du « nuancier » de la nature humaine 🙂 Encore merci JULIEN (hiiiiiiiii) d’avoir ouvert une petite tribune où chaque couleur peut s’exprimer… Labise – Miss Betty

    • Yo Betty et merci pour ton gentil message 🙂 ! T’façon, chacun fait-fait-fait, ce qui lui plaît-plaît-plaît. J’ai plein d’amis travestis qui tracent une nette frontière entre leurs deux vies pour des tas de raison, dont souvent se retirer de la pression sociale 😉 !

  8. Depuis le temps qu’on en parle, je ne peux que saluer la démarche. Big Up à toi ! Et comme convenu cela fait des débats pour finalement pas grand chose. Depuis le temps que tu revendiques ta masculinité dans tes articles ou ailleurs et le fait de porter, se maquiller, coiffer … comme l’on veut peu importe son genre, ce pseudonyme d’Émilie devenait de plus en plus gênant pour coller avec tes propos.

    Que le prénom soit Julien, Émilie ou Lys Blanc cela ne change rien au personnage. Julien est toujours le même, tout comme ces messages. Il n’y a jamais eu de démarche transidentitaire, mais d’être soi et Julien c’est Julien qu’il soit travesti ou non, c’est le même.

    Les gens qui te connaissent savent très bien qu’il n’y a aucune once de sexisme, transphobie ou toutes autres formes d’intolérance chez toi. Bien au contraire, je peux le dire haut et fort : Julien est certainement le plus grand défenseur de toutes formes d’intolérances qu’on voit partout en ce moment (racisme, grossophobie, homophobie, sexisme ….). En toute franchise, même si quelques personnes pensent le contraire, tous tes potes homos, trans, trav et bien d’autres savent que t’es un super gars qui sera toujours là pour les défendre.

    • Merci pour tes gentils mots, Kevin du Phénix 🙂 !

      Ben ouais, on est des démons, faut-il croire. Parce que je corrige mon prénom (ce que j’ai fait depuis des mois sur FB) et que j’affirme que je suis un homme (c’est pas comme si j’avais choisi, non plus), je suis l’homme à pendre. Mais au pire, je fais ce que je veux, aussi. Je n’ai jamais reproché à personne d’avoir choisi tel prénom ou tel pseudo, de mon côté…

  9. Une réflexion par laquelle je suis aussi passé… Sauf qu’il y avait chez moi une vraie concurrence entre mon désir de féminité, me sentir moi-même femme, et mon désir d’une femme…

  10. Bon … J’ai tout lu !!!! (Arff …) et j’apporte mes 2 cents à la polémique :

    Pour moi (et ca n’engage que moi) ce site/blog était et est avant tout un « délire » !!!

    Quand je dis « délire », c’est que ce site ne s’est jamais pris au sérieux et que, à mon goût, il n’y a aucune volonté de militantisme Trav / Trans / Homo / Bi / Gay / Lesbien / Hétéro /… (Si j’en ai oublié, vous ajoutez en commentaires, merci).

    Juste le site d’un mec (normal le mec …) qui voulait développer des sites web, créer un blog et que parler de son coté féminin était peut être un bon sujet …

    Le problème (si problème il y a) tient dans le fait que ce coté « je m’habille en nana », je publie régulièrement, les gens peuvent laisser leurs commentaires, discuter sur le forum / chat a plu à beaucoup de personnes Trans / Trav / … (je vous laisse continuer la liste) car ça faisait un des rares site français qui évoquait le problème de « je suis un mec et je m’habiller en fille ».

    Alors, aujourd’hui, face à ce coming-in (par opposition au coming-out) je comprends que certaines soit déçues, mais si vous voulez du militantisme, du vrai, du dur, du tatoué, il y a le site de Julie. Et elle le fait très bien.

    Bises, Au.

        • Et je le fais tellement bien ( quelques roses au passage) que je peux te monter une théorie comme quoi le coming-out n’existe pas, et que seul le coming-in a un sens : En effet on sort du placard à la vues des autres, mais pour soi-même, ce n’est qu’un retour vers ce que l’on est rééllement …

          Pour la suite , je te laisse développer sur ton site 😉

    • Je ne suis pas d’accord avec tes propos Aurélie. Nous ne sommes pas « les clowns » des travestis. Certes, nous réalisons des sujets décalés comme les jeux vidéo ou des séries photos à thème. Mais avec Émilie nous abordons très régulièrement des sujets sérieux. Nous sommes également militant, par forcément affiché en gros, mais les messages sont clairs : l’égalité des sexes, s’assumer comme T, que la mode, le maquillage, la coiffure … soient mixtes, etc.
      Il n’y a pas que TXY de sérieux (ils font aussi de l’humour). Nous recevons très souvent des messages de personnes qui se sont retrouvés dans notre approche et cela les a aidé dans leur couple, à s’accepter, à s’apercevoir qu’il n’y avait pas que le sexe dans le travestissement, à aider de très jeunes travestis à comprendre leurs situations…
      Dire que ce site n’est « pas pris au sérieux » est vraiment limitant au vu du boulot qu’on fait ici, sur le forum ou dans les mails et messages privés pour aider au maximum tout le monde.

      • Nina, Je n’ai jamais dit que vous étiez « les clowns des travestis ».

        Et c’est pour cela que j’ai mis le mot « délire » entre guillemets à chaque fois.

        Quand je parlais de « délire », c’étais à propos des motivations de la création du site (pas du résultat 2 ou 3 ans plus tard), et, ce que je sous-entendais quant aux motivations, c’était le coté « get some fun », s’éclater à faire quelque chose.

        S’éclater d’avoir passé du temps à faire un site web et que les gens le trouve bien.
        S’éclater d’avoir passé des heures à écrire des articles et que les lecteurs vous disent merci.
        S’éclater d’avoir fait de l’auto dérision à travers vos séries à thème et que tout le monde dise « J’adore la photo 2 avec bonnet de lutin » !!!

        Et justement, ce n’est pas parce qu’on ne se prends pas au sérieux, que, au final, le résultat n’est pas sérieux.
        (Attention à la triple négation dans cette phrase !!!)

      • Nina, je n’ai jamais dit que vous étiez « les clowns des travestis ».

        Et c’est pour cela que j’ai mis le mot « délire » entre guillemets à chaque fois.

        Quand je parlais de « délire », c’étais à propos des motivations de la création du site (pas du résultat 2 ou 3 ans plus tard), et, ce que je sous-entendais, c’était le coté « get some fun », s’éclater à faire quelque chose.

        S’éclater d’avoir passé du temps à faire un site web et que les gens le trouve bien.
        S’éclater d’avoir passé des heures à écrire des articles et que les lecteurs vous disent merci.
        S’éclater d’avoir fait de l’auto dérision à travers vos séries à thème et que tout le monde dise « J’adore la photo 2 avec bonnet de lutin » !!!

        Et justement, ce n’est pas parce qu’on ne se prends pas au sérieux, que, au final, le résultat n’est pas sérieux.
        (Attention à la triple négation dans cette phrase !!!)

        Maintenant, je suis désolée d’avoir été mal comprise.

    • Ben, non. Il n’y a pas de coming-in. Cela fait des mois que tout le monde m’appelle Julien. Quand je passe des soirées travestis, tout le monde m’appelle Julien. Sur FB, je suis recensé sous le prénom de Julien.

      Sur XXY.fr, je ne l’avais toujours pas fait parce que j’avais peur que la brigade des louves me tombe dessus et ça n’a pas raté, mais aussi parce que j’avais la flemme d’administrer le WP et le PHPBB3… ^_^

      Il n’y a absolument pas de coming out ou de coming in ou quoi que ce soit. Absolument rien n’a changé. Je ne vais pas d’un coup me mettre à réparer des motos et à boire du rhum antillais, ‘fin chais pas…

      Quant à XXY.fr, c’était au départ un blog personnel qui a évolué en site sur le travestissement. Nina et moi faisons de notre mieux pour proposer un contenu bien rédigé mais surtout, surtout… Riche en information. Après, c’est sûr, faut pas regarder que les images ! 😛

      • Juju a écrit :
        « Quant à XXY.fr, c’était au départ un blog personnel qui a évolué en site sur le travestissement. Nina et moi faisons de notre mieux pour proposer un contenu bien rédigé mais surtout, surtout… Riche en information. Après, c’est sûr, faut pas regarder que les images ! 😛 »

        C’est exactement ce que je voulais dire dans mon post.

  11. Kikou tout le monde,
    A mon tour après avoir lu ces loooongs coms de mettre mon grain de sel :-). Tout d’abord, merci pour tout ce que tu fais Juliemilie 🙂 J’adore vraiment, que ce soit les sujets que tu abordes, les photos, les délires dans tes textes tout en sachant que ça doit quand même te prendre pas mal de temps. Voilà ça c’est dit. J’adhère à 10000% avec ce que tu dis : En un mot, la tolérence, accepter l’autre comme il est ! peu importe qu’il soit gay, travesti, gros, mince, handicapé… On s’en fout ce qui compte c’est ce que les gens ont dans le coeur. Malheureusement pas facile à faire comprendre à tout le monde…. En ce qui concerne ton choix de « retour » à l’homme éffémine si on peut dire plutôt que à une pseudo femme c’est bien si c’est comme cela que tu te sens le mieux. Tout dépends des personnes, tu as la chance de bien te sentir en homme ce qui par exemple n’est pas mon cas, je suis très mal en homme, je le vie très mal, je ne me sens bien que quand je suis femme je ne suis moi même que à ces moments et je ne parles pas que des vêtements ou maquillage, il en vas aussi de l’apect reaction, hobbies, comportement etc… Il y a vraiment des 10 aines de raisons qui poussent un homme (ou femme) à aimer vouloir ressembler à l’autre sexe ou s’identifier ou simplement s’en approcher ou le devenir totalement. Dans mon cas c’est une erreur de la nature dans d’autres c’est du fétishisme ou encore tout simplement un jeux etc etc.. Chacun de nous est différent à tout point de vues le tout c’est de se trouver et surtout de s’accepter peut importe comme on est ou comme on voudrait être… Ce qui n’est pas toujours facile évidement. Je suis ravie de voir que toi et pas mal d’autres savent vivre dans les « 2 mondes » voir mixer les 2… Moi j’y arrive pas et n’y arriverai jamais sauf si je renais un jour femme ! (Et c’est là que pas de chance je veux devenir un MEC… MDR…la boucle serait bouclée)…

    Bisous à toutes du fond du coeur en tout cas.
    Stéphanie (qui déteste son nom de mec avec tout ce qui va avec depuis qu’elle est en age de comprendre les choses….:-)

    • Yo et merci pour ton gentil commentaire. Ben ouais, on a toutes et tous une raison différente de se travestir et je pense que le maître mot est effectivement la tolérance. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise raison de s’habiller en femme. Peace.

  12. Je trouve que ce « coming-in » est cohérent avec le discours que tu tiens, et si c’est vraiment ce que tu ressens, je ne vois pas en quoi ça devrait gêner qui que ce soit.

    J’ai deux petites questions, non pas qu’il faille absolument rentrer tout le monde dans des cases, juste pour avoir ta vision des choses :
    Es ce que te définis toujours travesti ?
    Quel es ta définition du travestissement ?

  13. Hello,
    Depuis le temps que tu en parles, c’est tout à fait logique.
    Puis sans déconner, pour chopper les miettes de Granola, c’est clairement mieux en jupe qu’un bon vieux jogging à pression 😉

  14. Mon cher et tendre Julien, je pense que les gens ont mal compris ton article. Il n’y a eu aucun changement dans ta façon de penser, de te travestir ou de voir ta vie. Je te vois tous les jours et ce que je vois en priorité c’est que tu veux être toi-même : porter les cheveux longs peu importe ta tenue, te faire des mèches peu importe ta tenue encore une fois ou le maquillage. Et vu que ton nom est Julien, peu importe la tenue, je me répète, tu es la même personne.

    En tout cas, je suis fière de toi, je suis fière de vous deux, Julien et Nina, pour réaliser un si joli blog, de vous dépasser et d’envoyer ce message de tolérance que je ne trouve nul part ailleurs.

    Gros bisous.

  15. Ca me fait bien rire de voir quelque pro-txy qui profite d’un dérapage pour pouvoir balancer la sauce.

    Je m’étais inscrit sur ce site il y a environ 1 ans, donc je ne porterais pas d’autre jugement que les « premières impressions ». Donc j’ai survolé les commentaires, m’intéressant plutôt aux contre-arguments.

    Trahison de l’administrateur : Non, simplement non, ça suit le principe du site : « Be yourself »

    XXY pas militant : J’en sais rien mais tout ce que je sais, c’est que ce site à permis à grand nombre d’évoluer, de se sentir soi-même. Et grâce à ce site, dans les rues on à des membres qui s’habillent à leurs aises, et s’épanouissent dans leurs propres styles. C’est la, le premier abord négatif (et il n’y a pas que du négatif, je respecte le travail de Julie). Dès mon inscription, j’ai ressenti ce « formatage » des esprits, comme quoi il n’y avait qu’une manière de s’épanouir. Dans les cotés positifs, on à certes du combat, etc … mais dans un combat formaté. Dans ce cas-là on pourrait dire « untel parti politique » (que je ne citerais pas) est plus que militant … mais faut-il voir si ses idées sont bonnes. Alors après, personnellement j’ai continué ma route ici et stopper la celle sur Txy, car je fais plus confiance à un site qui laisse ses membres s’épanouir dans leurs propres libertés de pensé, qu’un site qui combat pas dans mon sens. Après chacun pense à sa façon sa façon d’évoluer et tant mieux.

    C’est tout, pour le moment.

    • Intéressant comme perception d’un « formatage » des esprits sur un site où plus de 125 personnes différentes ont publié en toute liberté d’expression et dans toute leur diversité.

      Que tu n’y trouves pas à t’épanouir est moins surprenant, il en faut pour tous les gouts et on ne peut pas plaire à tout le monde :), Txy étant ciblé transidentité.

      Bises.

  16. En tout cas, c’ est dingue comme un prénom peut engendrer tant de commentaires. Je ne comprends pas la virulence de certaines personnes…Finalement beaucoup de blabla pour pas grand chose…

  17. Bon, ne nie pas, mon Julien, tu as quand même changé – surtout de fond de teint, celui sur la première photo. Et ça te va mieux !

    Ma parole, c’était pas un fond de teint, c’était un auto-bronzant !

  18. J’avoue que j’ai beaucoup de mal à comprendre le pourquoi de ce grand débat. Un gars aime s’habiller en fille, s’épiler, se laisser pousser les cheveux et se maquiller parce qu’il trouve ça plus joli et se considère quand même comme un homme… Et alors? Franchement où est le problème? Qu’es-ce que ça peut faire qu’il préfère qu’on l’appelle Julien plutôt qu’Émilie?
    Je fréquente ce site et son forum depuis pratiquement sa création et j’ai pu voir que tous les travestis qui sont passés par ici et qui ont parlé de leur situation ont été accueillis avec la plus grande bienveillance. Du barbu qui se sent mieux quand il revêt une robe à celui, prisonnier dans un corps d’homme, qui s’achemine vers une transition.
    Et s’il y a bien un mot qui définit ce site et Julien en particulier c’est « tolérance ». C’est tout simplement là que réside l’aspect militant. Dans le fait que tout travesti a le droit de vivre son travestissement comme il l’entend sans avoir à être jugé parce qu’il en fait trop ou pas assez. Parce qu’il désire évoluer, se transformer ou tout simplement ressentir son coté plus ou moins féminin durant quelques heures. Parce que même en tant qu’homme il trouve ça chouette de mettre une jolie robe et de se maquiller.
    Cela pourra paraître naïf voir ridicule aux yeux de certains, mais pour d’autres cela compte beaucoup.

    • Merci la Petite Sophie pour ces gentils mots. Comme quoi, le gang des Sophie est véritablement plein de sagesse… 😉

      De toute façon, il n’y a pas à y avoir de débat, rien n’a changé. Pour moi, celles et ceux qui s’insurgent sont les non-lectrices ou les non-lecteurs du blog qui essayent de voir ici ce qu’elles ou ils ont envie de voir. Mais ce discours, je l’ai toujours tenu…

      Bref !

  19. Wow, voilà un article qui fait le buzz sur xxy ! 🙂
    Je comprend Julien qui, tout garçon qu’il est, veut s’habiller en toute liberté et selon ces goûts d’une façon féminine puisque c’est ainsi qu’il le préfère. Je n’ai pas de difficulté particulière à comprendre la démarche puisqu’il m’arrive assez souvent de m’habiller en fille, sans me maquiller par manque de temps, seulement pour le plaisir que cela me procure, puis de vaquer ainsi à mes occupations. Avoir cette allure quelque peu éfféminée pour un homme ne me géne guère du moment que cela soit fait avec goût et que le résultat me convienne.
    Par contre quand je sors le grand jeu avec maquillage, perruque, bijoux et belle robe, alors oui, j’exprime au maximum la part féminine qui est en moi et je me transforme en Laetitia.J’aime porter ce prénom et m’identifier temporairement à une femmes. En ce sens je diffère un peu par rapport à ta façon de voir les choses, mais peu importe, nous sommes tous tellement différents. Du moment que l’on se respecte et que l’on vit en bonne harmonie, la vie est belle.

    • C’est tout à fait compréhensible. Betty écrivait plus ou moins la même chose sur FB : elle aime bien que la frontière soit bien marquée. Pour avoir discuté avec beaucoup de travestis, c’est (aussi) souvent une soupape pour relâcher la pression de… « la vie réelle ». Je ne sais pas si c’est le bon terme mais on se comprend !

  20. J’ai lue tous le post, cela fait des vagues ,alors que simplement tu veus « etre toi même » ,moi qui me sens plus transgenre que homme ou femme, je le respecte on est toutes ou tous differents,et c’est ce que j’aime ici c’est la tolerance et l’acceptation de l’autre.

  21. mort de rire;que de bazar pour pas grand chose;que julien ait décidé de mettre émilie au placard,c’est son choix que je respecte et comprends;les quelques discutions que nous avons eu sur le tchat sont toujours très agréables sans forcément parler de travestissement,dont avant hier alors que tu venais de changer pour julien !!!
    le pseudo,on s’en fout,l’important c’est la personne !!!
    même si je ne fait pas la course au nouvel avatar,etc;que j’utilise d’anciennes photos pour les miens faute de temps;je te remercie julien ainsi que nina pour le fabuleux travail que vous faites,que l’on peut discuter de tout et n’importe quoi sur le forum ainsi que cette ambiance unique qui fait que je m’y suis inscrite mais le premier forum où je m’exprime,ce qui n’à pas été le cas ailleurs !!!!
    longue vie à XXY.FR !!!

  22. Blablablablablablabla….. pfiouuuu trop a lire ca me saoule…. BREF, Julien, emilie, mouloud, shrek, homer, tu peux t’appeler comme tu veux, perso je m’en cogne les cacahuetes, le principal etant que tu es une belle personne (je ne parle pas de ton physique), « reste toi meme » pour te citer.

  23. Bon Julien a décider de devenir un être mi-nain mi-elfe laisser lui tailler ses oreilles en pointes et boire s’ pinte eud’binouse trempant dans ses tifs merde. 😀

    Blague à part il me semble t’avoir appelé « Émilie » à la soirée XXY du 1er, pour cela je tiens à t’apporter mes milles excuses (sisi c’est parti ). Ainsi je comprends finalement tout à fait les origines des motivations à ton petit billet, ce n’est finalement qu’une simple précision quand à ta volonté d’appellation personnel, peu importe tes motifs.
    Apporter un peu de clarté à tous le monde sur ce sujet quand cela est définit cela ne peut jamais faire de mal, le flou arrive des fois si vite. On pourrais aussi faire le lien avec le « il ou elle? » c’est un peu le même topo, mais chacun se fait appeler comme il veut, du moment que ça lui convienne au final. As you want, comme aurais put dire Norman dans sa vidéos sur les bilingues juste avant de se faire bouffer par le T-Rex…(c’est trop la non ?..)

    Bref merci pour ton article, j’espère quand même ne pas avoir été la source initiale de tout ces réactions, c’est en tout cas plus net pour moi quand à notre prochaine rencontre, virtuel ou IRL 😉

    Peace les gens.

    • Yo 🙂

      Non mais il n’y a aucun souci, je n’ai pas vraiment prêté attention à cela ! En même temps, c’est mon pseudo depuis longtemps, donc forcément… Mais non, y a pas de souci du tout.

      C’est après une discussion téléphonique avec Nina que j’ai pris ma décision. Tout cela est de sa faute. UNE FOIS DE PLUS, j’ai envie de dire (rires).

      Non, je blague. Par contre, mi-nain mi-elfe, ça un nom : un nailfe.

  24. Moi j’m’en fout un peu de toutes ces salades : j’aime bien le coté militant et certains articles de Txy et (ou mais ?) j’adore venir ici sur XXY par ce que je m’y sens bien depuis le début, que le forum est sympa, simple à utiliser, que j’aime bien le thé et les billets de Nina et Julien/Emilie…
    …pff…
    …et pourquoi pas Emilien ! 😉

    (PTDR elles diraient les jeunes !)

    M’enfin bref, tout ça pour dire que je ne suis pas surprise par l’article de Julien, c’est son identité et je le respecte il m’est arrivé de me poser ce genre de question sur mon prénom mais finalement j’ai fait le choix en faisant mon apparition (…ça c’est pour éviter de dire coming-out ! 😉 ) sur internet de bien séparer mon coté fille de mon coté garçon pour mon bien et celui de mes proches.

    Bises à tous et toutes !
    Kanaelle

  25. Coucou Julien,

    Bravo pour avoir enfin fait ce changement que tu avais évoqué à plusieurs reprises et depuis plus un an :P. Cela s’inscrit tout à fait dans la suite logique de ce que tu as toujours exprimé.

    Passer à, Julien d’Andromède, voilà de quoi faire une « percée » dans le genre 😉

    Bises,

    Véro

    • Yo Veronaïce et merci pour tes gentils mots. Effectivement, je l’exprime depuis déjà bien longtemps… Et quand j’avais changé mon pseudo sur FB, j’avais reçu plein de nombres commentaires pour me demander : « pouuuuurquooooooi ? »

      ‘fin bref 🙂

      Bisous !

  26. 93 commentaires pour un changement de prénom, ça fait beaucoup !!!
    Bon, j’y vois un peu plus clair que lors de mon premier écrit.
    Si ça te plaît de t’appeler Julien, après tout ça te regarde.
    Mais avec mon esprit cartésien, porter un prénom de garçon en étant habillé en fille, ça ne colle pas. Sur ce, je respecte ton choix et comme disent beaucoup, ce n’est qu’un prénom.
    Tiens, une question ou plutôt deux.
    Je voudrais savoir ce que tu penses de Vincent Mc Doom ?
    Penses-tu qu’il est comme toi ? Un homme aimant porté des fringues féminines et c’est tout.

    • Yo Géraldine. Non mais ce n’est pas une question de « si ça me plaît ou pas », c’est mon prénom, c’est tout. Si j’avais le choix, j’aurais aimé m’appeler Duke ou Raiden, mais voilà, je m’appelle Julien et ça ne va pas plus loin.

      Je suis moi aussi très cartésien et certainement encore plus : un vêtement n’a pas de genre. Donc, je ne vois pas pourquoi porter un jupon devrait me faire changer de personnalité ou de discours.

      Je ne pense rien de Vincent Mc Doom car je ne connais pas bien sa carrière ni la personne. Il n’habite pas loin de chez moi (Lunel) et peut-être qu’un jour, j’aurai la chance de le rencontrer, mais après, je ne connais pas forcément très bien cette personne. Mais après, je trouve qu’il a beaucoup de goût et surtout beaucoup de panache. Il assume ce qu’il aime et il lève son majeur aux genres vestimentaires donc ça, je trouve ça tout à fait honorable… :p

  27. Il ne faut jamais oublier que tout sentiment de trahison, d’abandon, ou autres sentiment du genre relié à la publication de Julien est toujours lié à un effet de projection. Lorsqu’on se sent trahis c’est une façon que notre conscient utilise parfois lorsque nous nous sommes identifié à une situation. Il est bien là le problème. Je dirais même toutes la portée du discours de Julien. Certains d’entre nous s’identifie à une image, une idéologie, à une passion qui est porté ici par Julien. L’identification est l’action de comparer ce que nous sommes avec ce que l’on PERCOIT. Généralement ont fait cela lorsque d’individus n’as pas encore complément compris et maîtrisé son unicité. Julien à compris qu’il SE représentait ainsi law maintenant. En aucun cas cette affirmation ne doit être la vôtre. En aucun cas cette affirmation doit correspondre à tel ou tel image. Nous n’avons pas a inscrire Julien ou qui que ce soit dans un case définit. Alors n’oubliez pas, toutes douleur naît de l’identification. Cessez de vous identifier et soyez. Le malaise vient souvent de la non correspondance entre ce que nous ressentons être et ce que nous CROYONS devoir ETRE. Être ou paraître voilà la question. Bien le bonjours du Québec, de la part d’une Patricia, sans plus…

    • Merci Patricia pour ces gentils mots et ce bon sens ! Et en effet, le gros du problème provient très certainement de la perception… C’est un peu le problème avec ce genre de blog : beaucoup y voient ce qu’ils veulent voir et pas toujours la réalité.

  28. j’avais lu tous les commentaires mercredi et je n’avais pas osé en rajouter tellement je trouvais que c’était un joyeux bordel, et la je reviens deux jours plus tard et je m’aperçois que le sujet n’est toujours pas tarit !!!! Incroyable !!!!
    Donc, pas d’hésitation je rajoute ma couche 😉
    Est-ce que vous n’avez pas tous et toutes (ou l’inverse) autre chose à faire que parler du prénom de Julien ( ça y est moi aussi je l’ai dis)
    Je dis que c’est que chouette prénom tout aussi sympa que:

    Michel, Marie
    Djamel, Johnny
    Victor, Igor
    Mounia, Nastassia

    Miguel, Farid
    Marcel, David
    Keïko, Solal
    Antonio, Pascual

    Tout le monde il est beau
    Tout le monde il est beau

    François, Franco
    Francesca, Pablo
    Thaïs, Elvis
    Shantala, Nebilah

    Salman, Loan
    Peter, Günter
    Martine, Kevin
    Tatiana, Zorba

    Tout le monde il est beau
    Tout le monde il est beau

    Quitte à faire de la peine à Jean-Marie ( ou à Boris) (OK, ça rime pas mais c’est de moi)

    Prénom Zazie
    Du même pays
    Que Sigmund, que Sally
    Qu’Alex, et Ali

    Tout le monde il est beau
    Tout le monde il est beau
    Tout le monde il est grand
    Assez grand pour tout l’monde

    ET TOC!!!!!!!

  29. Bravo!! joli post. je m’identifie tout à fait quant au choix d’un prénom… Je suis ce que je suis et j’aime à être ce que j’aime. bon week-end à toutes. biz

  30. Coucou ! Personnellement, je suis totalement d’accord ton article et je ne comprends pas qu’il puisse faire l’objet de débat… Pourquoi un homme n’aurait pas le droit de porter ce qui lui plaît, et de se maquiller si l’envie lui prend ? Bisous. 🙂

  31. J’ai du mal à comprendre la réaction de certain ou certaine…. chacun vis sa vie comme il l’entend il me semble et personne n’est mieux placé que soit même pour savoir ce qu’il ressent ou comment il se sent au fond de lui. Bref même si pendant 10 ans on t’avait appelé Emilie et que du jour au lendemain tu veux que ce soit Julien je ne vois pas de débat possible, c’est ton choix et il me semble plus que légitime lol
    Peut importe le prénom, tu reste toi et ca c’est le principal.

  32. Tout pareil. La seule chose qui me retient d’utilise mon vrai prénom (bon, y’a aussi que j’adore trop le prénom Amandine) c’est que mon travestissement n’est pas connu de mon entourage. Le jour où mes amis sauront (si ça arrive, ce dont je doute) et qu’on me décrira comme le gars qui a des chèvres, quasiment toutes les consoles du marché, et un paquet de perruques, je pourrai me permettre d’utiliser mon vrai prénom à la place d’Amandyne.
    Parce que au final, quand on s’assume travesti sans se sentir transgenre, réunir toutes ses apparences autour d’une seule identité c’est la chose la plus logique à faire. GG Ju.

  33. Arrêtez de vous prendre la tête pour des choses aussi futiles. Julien aime porter des vêtements féminins actuellement. Qu’en sera-t-il plus tard ? Personne ne peut le savoir. Une personne évolue tout au long de sa vie, rien n’est jamais fixé définitivement. Je te soutiens Julien, fais comme bon te semble et ignore les commentaires binaires de tous ces trans hystériques qui ne sont finalement qu’une preuve supplémentaire (si toutefois il en fallait encore une…) de leur conformisme affligeant.

    jptv

  34. Julien, tu as tout résumé dans ton post

    Depuis que je connais le site XXY, ce que j’ai bien apprécié, c’est l’ambiance qui y règne et la tolérance qui va avec
    Même si je suis finalement un pur produit des distorsions de notre chère et tendre société, si de ton côté c’est ainsi que tu es , te sens bien et en adéquation avec toi-même, on ne peut que te soutenir et accepter 😉

    Sois toi-même, c’est ainsi qu’on t’apprécie beaucoup … Julien 😉
    bises à toi

    Stefany

  35. Tout n’est pas rose ou bleu. Tout est possible. Si tu veux être une fille soit une fille, si tu veux être un garçon soit un garçon. Peut importe ton sexe ou ta morphologie.

  36. Coucou Julien !
    Merci pour la petite dédicace dans la newsletter ! hi hi ! suis touchée !
    Je comprends bien tes réflexions sur le choix d’un pseudo :
    au départ, ce besoin d’affirmer tes choix, tes envies. Puis quand ta démarche est devenue plus concrète, plus affirmée, dans ta tête et dans tes actions, tu as trouvé en toi beaucoup d’autres choses féminines, plus « naturelles » (et plus fortes) qu’un prénom que tu t’es choisi. Et ensuite, tu as eu envie de revendiquer le fait d’être un homme habillé en femme, et pas « juste » une femme.
    Et pour ça, il est vrai qu’être jolie et bien apprêtée comme tu sais l’être, et s’appeler Julien, c’est plus « fort »qu’être juste Émilie. Mais j’imagine que tu dois être attaché émotionnellement à Émilie… Émilie, Julien, moi je dirais : l’un n’empêche pas l’autre !!!!

    En tous cas, bravo pour votre site qui est très bien fait ; beau et agréable. Je trouve que les images ont une belle qualité, les mise en scènes sont bien faites, et avec de l’humour, et du glamour ! (super, la photo ou tu t’es dessiné une fausse moustache, très fort )
    Et bien sûr, les articles sont très intéressants. Je ne m’étendrai pas sur l’utilité qu’un tel site existe, cela va de soi.
    Voilà, donc bravo, et merci. J’ai plaisir à flâner par ici.
    Et oui, peut-être que dans 50 ans, les humains mâles et femelles pourront ressembler à ceux qu’ils veulent sans offusquer leurs contemporains ! (je dis 50 ans mais je pense 200… Mais on y arrivera ! Courage,et bien sûr… patience.

    • Yo Murielle, et merci pour tes très, très, très gentils mots. Je suis vraiment ravi d’avoir lu ton commentaire d’autant plus que tu as parfaitement compris la démarche de notre site et de nos actions 🙂 ! Je trouve aussi que conserver son prénom de garçon tout en s’apprêtant donne beaucoup de sens à nos propos ; c’est à la fois important pour l’égalité des sexes mais c’est aussi très important pour l’acceptation de soi-même, ce qui a une valeur inestimable dans une société où, de plus en plus, les gens souhaitent devenir quelqu’un d’autre (à cause, en parti, aux canons de beauté virtuels véhiculés dans les médias mais c’est un tout autre débat).

      Pour l’attachement au prénom, je ne sais pas quoi te répondre. J’ai toujours aimé ce prénom, c’est clair et je l’aimerai toujours. Mais très rapidement, dès lors que j’ai commencé à rencontrer d’autres personnes, j’ai trouvé que c’était plus un pseudonyme qu’un prénom. Du coup, Émilie, et bien… Je n’y suis pas plus ni moins attaché qu’un Julenstein ou Lys Blanc que j’utilise sur les sites de JV ou autre. Quoi qu’il en soit, je sais que ça me touche moins que les petits noms comme « Juju » ou « Jul »… 😉

      Bisous et à bientôt !

  37. Bonjour, je me permets d’intervenir dans votre discussion à propos d’identité… Me concernant, oui je suis femme au fond de moi, dans la réalité de « qui » je suis depuis toujours, oui je me sens femme, oui je me rêvais à l’adolescence en tant que fille (je parle de mes rêves nocturnes) et j’apparais aujourd’hui dans mes rêves en tant que femme mûre, oui j’ai des fantasmes féminins, oui je porte au quotidien de la lingerie et des collants, non ça ne passe pas que par là, et à côté de ça, je mène la vie de celui que la nature a doté d’attributs sexuels mâles en même temps que d’une paire de seins que mes copines croient hormonés, mais qui sont tout à fait naturels. Donc la question de l’identité est excessivement complexe, du moins pour ce qui me concerne, et ne peut se résumer à de seules pratiques telles que l’épilation et le travestissement, que je tiens pour des moyens d’expressions d’une féminité. Au-delà de ça je ne me maquille pas et ne porte pas de talons, ne sors pas en jupe, même si j’en aurais parfois envie. Je considère que mon identité se tient dans la fusion des deux sexes en un troisième où prédomine le f
    féminin, prédominance que je suis contrainte de tempérer pour pouvoir me fondre plus sereinement dans un environnement où elle ne serait disons, pas de tout repos, et aussi parce que ma compagne m’a priée de la tempérer, tout en m’encourageant par ailleurs à la vivre dans notre quotidien et notre intimité.

  38. Bonjour à toutes et à tous.

    Juste pour dire qu’en 2014 les Allemandes s’épilent, en tout cas pour les moins de 40 c’est bien ancré.
    Les préjugés ont la vie dure…

  39. Je suis Ava Edem. Un mélange d’Ève et d’Adam. Je suis rentée dans la peau de ma propre sœur dont je suis éperdument amoureux. Je suis parti à la recherche de ma jumelle. Il y a de la folie, je sais. Une perversité narcissique qui me dédouble et me regarde marcher. Charmer. Quand Edem retrouve Ava et fusionne en elle, l’inceste lui permet une jouissance sublime. Une sorte de création.

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