Petite nouveauté du blog en ce début 2014 : tous les mois, je publierai une chronique jeu vidéo dressant le bilan des trente jours qui viennent de passer, ce qui m’évitera de faire des articles de quinze kilomètres de long dont tout le monde se fiche. Ce début d’année est calme. Trop calme. La faute à la soirée XXY.fr dans le Pas-de-Calais et à des jeux entamés extrêmement longs (dont Devil Survivor 2 et Dragon Quest VIII). Au programme de cette première chronique : Lara Croft and the Guardian of Light, Gunman Clive, Altered Beast, Silent Hill: Downpour et la résurrection de l’excellente manette Saturn. Bonne lecture !
Lara Croft and the Guardian of Light
Le premier titre vaincu de l’année n’est autre que le hors-série de l’illustre saga Tomb Raider : Lara Croft and the Guardian of Light. Lors de sa sortie en 2010, la presse a largement loué les qualités de cet étrange épisode jouable en coopération. D’ailleurs, la coopération est au cœur de son gameplay et l’ensemble du jeu est construit autour de ces mécaniques, à l’image d’un Resident Evil 5, par exemple. Le problème, mine de rien, c’est que l’ensemble est très ennuyeux. La pilule passe forcément mieux avec un bon sparring partner (message à Nina : tu as de la chance que je n’ai pas miné ta maison), mais seul, l’intérêt frôle le zéro absolu. Il est non seulement répétitif dans ses situations mais ses environnements graphiques manquent franchement de variété. C’est dommage, car il est plutôt bien réalisé et loin d’être désagréable manette en main.
La note XXY.fr : 5/10. À condition d’avoir un bon ami, ce qui n’est pas donné à tout le monde.
Gunman Clive
2€ : c’est le prix d’un abonnement mobile chez Free ou d’un P’tit Wrap Ranch chez McDonald’s. C’est aussi le prix de Gunman Clive. Le prix plein pot, pour tout vous dire. Mais je ne suis pas le genre à juger la qualité d’un jeu à son prix – la preuve, j’adore Cave Story – donc j’ai donné sa chance à ce jeu d’action issu de l’eShop et porté sur PC. La première approche est troublante puisque le moins que l’on puisse écrire est que l’aspect visuel est… comment formuler cela poliment… « épuré ». Un fond jaunâtre style écran Game Boy première génération et un crayonné de bon goût. C’est tout. En terme de gameplay, c’est comparable à un Rock Man mais sans le génie dans le game design, sans les upgrades et sans la difficulté, surtout. Je l’ai bouclé en une heure et demi.
La note XXY.fr : 3/10. Trop facile et sans richesse, de quoi boucher une heure d’ennui.
Altered Beast
Ha ! Altered Beast, a.k.a. Jūōki dans son Japon natal. Je pourrais écrire que c’est un Grand Classique de la Mega Drive, mais j’ai tendance à penser que c’est un « gros » classique, le truc sans finesse des débuts d’une console. Altered Beast, c’est pataud comme tout : les contrôles sont gauches, ce sont cinq niveaux de cinq minutes au total et les transformations n’apportent rien puisqu’il s’agit, le plus souvent, de bourriner comme il se doit le bouton C. Sans compter ces amas de muscle qui n’ont rien à envier à un Chō Aniki. Vous allez me dire qu’il a fait son temps et qu’il faut considérer son âge, mais croyez-le : même à l’époque, je détestais ce jeu.
La note XXY.fr : 3/10. Il ferait passer un vieux Biohazard pour un exemple de souplesse.
Silent Hill: Downpour
Ce Silent Hill « 6 » (en quelque sorte) est mon coup de cœur du mois de janvier. Bradé à -80% pendant les soldes, je l’ai dévoré en quelques jours à peine car je l’attendais depuis 2011 ! Je suis plutôt bon client en terme de Silent Hill car j’ai même aimé Origins et Homecoming (il n’y a que Shattered Memories qui m’ait vraiment déçu). Il me faisait plutôt peur, sans mauvais jeu de mots, à cause de l’influence d’Alan Wake et de l’absence d’Akira Yamaoka, mais en fin de compte, passée la première heure de jeu absolument dispensable et mal construite, on se retrouve dans un véritable épisode. Excellent scénario, ambiance réussie, quêtes annexes en pagaille… Downpour ne pèche que par la rigidité de sa jouabilité, ce qui n’a jamais été la marque de fabrique de la série, de toute façon.
La note XXY.fr : 8/10. Ne vous fiez pas aux apparences : Downpour est un vrai Silent Hill. Un pur, un dur.
Play SEGA
Pour changer, je vous propose un avis hardware sur l’excellente – que dis-je – la légendaire manette Saturn. Entendons-nous, il est question de la version japonaise du pad et non pas l’espèce de patate fournie avec les versions PAL. J’en rajoute, mais cette manette était si parfaite que je n’ai jamais saisi l’intérêt de la changer en Europe. Bref ! Avec l’émergence du jeu « indé », de nombreux titres en 2D sont apparus ces quelques dernières années, mettant en lumière l’incroyable faiblesse de la croix 360. Cette manette Saturn en USB est un choix de choix pour pallier à ce manquement : la croix est souple et précise et la manette se compose de six boutons en façade ainsi que de deux gâchettes à clic. Les Power Geyser sortent comme par magie sans vraiment se fouler… Elle est en plus légère et incroyablement bon marché : 15€ en moyenne sur le célèbre site de vente aux enchères.
La note XXY.fr : 9/10. C’était bien, quand même, la Saturn.
Pendant un court instant j’ai eu peur qu’un nouveau Tomb Raider était sorti alors que je n’avais pas encore terminé le précédent.
Ouf…
Ha non, pas encore. Désolé pour la frayeur, par contre une BD devrait sortir sous peu, paraît-il.
Après « The Walking Dead » (la série TV, la BD et surtout maintenant le jeu que je viens de terminer -les 5 extraordinaires épisodes de Telltale Games- une tuerie, sans mauvais jeu de mots) je suis aussi en plein « Silent Hill Downpour » et je plussoie sur ton avis. Les tchèques de Vatra Games ont réussi là où les précédents s’était plantés, c’est à dire à réinsufler dans la franchise l’esprit du début.
Quel bonheur !
Et il faut que je me dépêche car le dernier Lara s’impatiente déjà à côté de ma console…
Ha, je suis content qu’il te plaise ! Tu avais pensé quoi de Homecoming ?
Trop de combats à mon goût. Non pas que je n’aime pas les combats, mais pas dans « Silent Hill » où en général la fuite est souvent préférable à la baston, ce qui intensifie le stress.
C’est d’ailleurs ce que j’ai reproché à « Dead Space 3 » v/s les deux premiers opus. J’y suis cependant retourné pour le plaisir de l’ambiance et du gameplay, mais j’ai préféré de loin ses devanciers : si on s’y battait déjà beaucoup, ils faisaient dresser les poils plus souvent.
Je crains d’ailleurs que ce ne soit une tendance de fond qui prenne le pas sur les valeurs fondamentales des VRAIS survival horror, lesquels délaissent de plus en plus l’ambiance au détriment de l’action. C’est le prix que sont prêts à payer les studios pour toucher un public plus large… mais c’est dommage. Le genre va-t-il survivre à ça ?
Dans ce type de jeu, je suis très attaché à ce que je ressens et j’ai besoin d’y croire pour être complètement immergé, c’est pour cela que « Downpour » (pour l’instant) m’accroche plus… même si, reconnaissons le, il ne fait pas extrêmement peur.
Et si je veux dessouder sans psychologie, je me fais « Gears of War » ou « C.O.D. ».
Ha bah c’est clair que le genre est touché, on a de plus en plus de combat dans le jeu d’horreur. L’exemple d’Homecoming est assez criant : comment veux-tu avoir peur alors même que tu peux faire des roulades pour esquiver ?
Une grande partie du stress est générée par la difficulté à combattre et l’aveu d’impuissance, mais comme tu l’écris : le grand public avant tout…
M’enfin, dans SH, j’ai toujours eu l’impression qu’en ville, tu pouvais/devais tout éviter mais qu’en donjon, tu te tapais tous les affrontements ^_^
J’avais beaucoup aimé les énigmes de LCGoL. Globalement ma chérie et moi avions adoré le jeu, on l’a fait entièrement en coop et c’est un très bon jeu de couple.
Cela me fait penser aux jeux LEGO qui sont aussi de très bons jeux de couple.