Le glossaire du travestissement est de retour ! Pour briller en soirée « travestis », douze centimètres de talons ne suffisent pas ; un vocabulaire expert et varié donnerait le ton. Grâce à ces cinq nouvelles définitions, (re)découvrez notre communauté et enrichissez vos connaissances du monde transgenre. À défaut de vous exprimer avec la douce voix d’une mezzo-soprano, vous pourrez communiquer comme une « T » à volonté.
Découvrez les autres définitions du glossaire du travestissement.
Total look
Le travestissement consiste, en résumant de manière un peu rustique, à porter des vêtements généralement destinés au genre opposé. En revanche, nos consœurs ne s’accordent pas toujours sur qui l’on doit considérer comme « travesti » ou pas. L’un des critères est de jauger le degré de transformation, d’où le concept de « total look ». Une personne qui pousserait la féminité jusqu’aux ongles, aux bijoux et aux faux-cils peut aisément prétendre au label « total look », mais pas celle qui ne porterait qu’une robe à la maison sans perruque ni fard sur les paupières. Cela dit, beaucoup de femmes ne se maquillent pas ou ne portent qu’un jean au quotidien ; doit-on les considérer comme pas « totalement » féminines ?
Exemple : « Ho non, je n’accepterai jamais de sortir sans rouge à lèvre ! Total look sinon rien ! Et d’ailleurs, tu devrais remettre un peu de paillettes sur tes paupières, ton total look s’estompe, très chère… »
- Voir aussi : La féminité, qu’est-ce que c’est ?
Transition
Chez les transsexuel(les), la transition correspond à la période de changement de sexe. Les transgenres estiment appartenir au genre opposé au leur depuis toujours, mais pour la plupart, la transition commence réellement au moment où débute le traitement hormonal de substitution, tel un symbole. Le temps de transition varie généralement d’un individu à l’autre, il peut ne durer que quelques mois jusqu’à plusieurs années. À quel moment considère-t-on que la transition s’achève ? Pour certain(e)s transsexuel(le)s, c’est au moment où le cercle social connaît la « nouvelle » identité, alors que pour d’autres, la fin de la transition correspond au changement d’état civil. D’autres, enfin, considèrent comme fin de la transition l’opération de changement de sexe, dans le cas d’une vaginoplastie, par exemple.
Exemple : « Au fond de moi, je me suis toujours sentie femme, mais je n’ai pas encore entamé ma transition. J’attends impatiemment l’ordonnance de mon endocrinologue ! »
- Voir aussi : Julia pas à pas
Clips
Les boucles d’oreilles à clips existent pour celles et ceux qui seraient trop douillets pour se faire percer les lobes… Ou qui n’oseraient pas passer à l’acte, de peur d’être jugés trop efféminés à cause des deux petits trous. Ces « clips » portent bien leur nom puisqu’en anglais, cela signifie (plus ou moins) « attaches ». Il suffit de les attacher à l’oreille, en pinçant le lobe, pour s’approprier l’élégance rare de longs pendants brillants, sans percer d’aucune manière vos oreilles alors toujours vierges et intactes.
Exemple : « Ah, mais tu n’as pas les oreilles percées, tu ne pourras pas mettre de boucles, ma belle !
– Bien sûr que si, j’ai plein de clips, de toutes les longueurs et de toutes les couleurs. »
- Voir aussi : Boucles à clips sur travesti.fr
Club du 42
Fondé le 5 février 2012 par Amandyne, le Club du 42 regroupe les indigné(e)s de la pointure 42. L’illustre fondateur explique qu’à une pointure près, il pourrait être possible de se chausser dans n’importe quelle crémerie, d’où la naissance d’une frustration manifeste. En revanche, celles et ceux qui chaussent un 43 et au-delà sont de toute façon trop loin du sacro-saint 41 pour prétendre être dégoûté(e)s d’avoir une trop grande pointure. Malgré la demande d’adhésion de nombreux membres, il semblerait que le club ne regroupe, à ce jour, que deux membres honoraires.
Exemple : «Je déclare donc ouvert le Club du 42, rassemblement d’indignées qui passent dans les rayons de C D’Enfer en voyant des dizaines de paires d’escarpins à 10 € taille 41 et se mettent à pleurer intérieurement. »
- Voir aussi : Je fonde le « Club du 42 »
Purge
Lorsqu’un travesti qui ne s’assume pas encore décide de tout quitter, il entreprend ce que l’on appelle une purge. Il s’agit de se débarrasser de tous ses effets féminins pour ne plus ressentir l’envie de se travestir. Les expériences et témoignages des travestis sont unanimes : la purge ne suffit jamais à faire disparaître l’envie de s’apprêter en femme. Chassez le naturel, il revient au galop ! Cela dit, la purge a souvent l’effet bénéfique, voire salvateur, de permettre de se reconstruire intégralement, en partant sur des bases saines.
Exemple : « Il y a trente ans, j’ai décidé qu’il était temps que j’arrête de me travestir. J’ai fait ma purge en jetant absolument toutes mes affaires. Aujourd’hui, j’ai plus de cent robes et deux-cent paires de chaussures… »
- Voir aussi : Peut-on se débarrasser de l’envie de se travestir ?
Et ce n’est pas fini…
Vous connaissez à présent quinze termes issus du monde, bravo ! N’hésitez pas à laisser en commentaire les termes de notre jargon qui vous ont étonné(e) ou amusé(e). À très bientôt pour une quatrième partie et cinq nouvelles définitions : le langage « T » n’aura bientôt plus de secrets pour vous !
Bisous.
Sympatoche cette suite du dictionnaire officiel T ^^
Ce qui est marrant, c’est que je suis sûr que c’est plus douloureux de porter des clips 3h que de se faire percer les oreilles… Plus gênant que les deux petits trous, j’ai l’impression que c’était surtout de devoir en porter non stop durant les 2 semaines après.
A noter que tu as un soucis de redirection sur le site d’amandyne
Merci, je répare ça !
Oui, à la longue, c’est douloureux… Mais cela dit, porter une groooosse paire de boucles d’oreilles bien lourdes fait mal, même pour les oreilles percées.
C’est très sympa effectivement comme dictionnaire. Bon boulot 😀
Merci, Camille. N’hésite pas à proposer des définitions, si ça te botte=)
Boudiou, je l’avais oublié ce club du 42. C’est quand même con que j’habite en Angleterre ave des New Look partout et que Amandyne soit en pause.
Tu devrais constituer un stock conséquent pour les jours heureux 😉
« Purge » : je confirme, symptôme qui peut typiquement apparaitre lors d’un grand nettoyage de printemps ou à l’occasion d’un déménagement. Peut paraitre « libérateur » dans l’instant mais très couteux financièrement et automutilateur psychologiquement. Chassez le naturel …
Je m’étonnes qu’il n’y ait pas le terme « girlie » ou « girly » : en 2 mots « style » consistant à mixer ostensiblement masculin (bad boy) / féminin (caricatural) avec une prévalence masculine, plus une touche d’autodérision décalée. On peut aussi dire « weird » en anglais.
Moult fois suis-je apparu confortablement en public à Aix en minishort en jean (avec une culotte en dentelle dépassant de la poche arrière en guise de « pochette »), collant noir, bottes d’équitation, veste queue de pie couverte d’un gilet de biker, maquillé(e), avec un nounours en peluche dans mon sac à main … Ou jupe/robe très longue tendance toge tout en noir, ballerines et bijoux ésotériques façon druide.
Réactions du « public » garanties, depuis les groupies femmes qui me sautent au cou en passant, via les jeunes boys virils encourageants et amusés (oh c’est le monsieur qui se déguise…), jusqu’aux haineux homophobes et bourgeois effarouchés.
C’est un copain masculin qui m’a forgé le pseudo « LaBrune » sur la base de Bruno. Tout le monde l’accepte dans mon entourage proche homme ou femme.
Merci pour ce site que j’ai découvert hier. J’adore !!! Surtout les conseils maquillage qui m’apprennent beaucoup.
Keep living as we are.
Bises.
Hello,
Bon, je reposte un commentaire qui s’est fait blackboulé faute d’@ mail non renseignée : je propose « girlie » ou « girly ».
Définition : « genre vestimentaire qui consiste à mixer féminin exagéré, masculin exagéré et une « certaine » dose de « foutez vous de ma gueule, je le fait exprès ».
Exemple de tenue courante que j’arbore à Aix : minishort en jean, collant noir opaque (voire en dentelle), maquillé(e), bottes d’équitation noires lustrées, veste queue de pie surmontée d’un gilet de biker en jean sans manches à tête de mort dans le dos et patchs léopard, une bague en argent à chaque doigt, un ours en peluche dans le sac à main.
Les réactions sont « amusantes »… Depuis les étudiantes qui me sautent au cou (j’ai 40 ans passés), via les jeunes garçons virils que ça amuse (oh, le monsieur qui se déguise…) jusqu’au réactions hostiles homophobes.
Très bien accepté par mes connaissances proches hommes & femmes. C’est un ami qui m’a trouvé le pseudo de « LlaBrune » (tout attaché, avec 2 « elles »)
Merci beaucoup pour ce site que j’ai découvert hier.
« Keep pushing ». Bises.
LlaBrune.
Non, c’est qu’il fallait juste attendre la modération 😉 ! Merci pour ta définition de girly, très subjective d’un individu à l’autre 🙂 !