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Quatre ans de travestissement, ça vous change un homme

Connaissez-vous ces mails qui « annulent et remplacent » ? Ce billet anniversaire en est. Dans le précédent, déjà vieux de 730 jours, je vous donnais rendez-vous dans dix ans, même jour, même heure, même post. Il n’aura pas fallu tant de printemps pour répondre à la question que je posais alors : non, je ne rentre déjà plus dans du 38. Ce qui me pousse à reprendre le clavier aujourd’hui est que mon travestissement n’a pas évolué comme je l’avais imaginé. Je vous raconte ?

Quatre ans. C’est la durée qui s’écoule entre deux Coupes du Monde de rugby, soit quelques 1460 jours… Une éternité ! Souvenez-vous de votre petit-déj’ devant France-Pays de Galles. Cela paraît tellement, tellement loin de nous… Alors qu’en réalité, c’était « hier ». Quand je regarde dans le rétro, j’ai l’impression de me travestir depuis toujours, mais tout est relatif, surtout quand on compare nos parcours à celui de vénérables travestis qui « pratiquent » depuis des dizaines d’années. On a de beaux spécimens sur le forum, qui nous inspirent et grâce auxquels on n’a plus peur de vieillir.

Beauté intérieure

Car il fut un temps où le travestissement se résumait à l’apparence, quand j’y pensais. Qu’est-ce que je pouvais être superficiel ! Il y a deux ans, j’écrivais :

Ceci dit, je trouve que je suis arrivé au stade que j’espérais, puisque j’ai minci, je perds mes poils petit à petit et… J’ai enfin une longueur de cheveux dignes de ce nom.

Comme s’il fallait se trouver assez joli(e) pour enfiler un vêtement, vous savez… Au fond de moi, c’était obsessionnel, je ne supportais pas mon reflet dans le miroir s’il ne correspondait pas à mes propres critères de la beauté. Depuis, j’ai largement repris mes kilos, je vous rassure, et j’ai aussi coupé mes cheveux. Pourtant, cela ne m’empêche pas de me travestir, preuve que je me mettais à l’époque beaucoup de barrières qui n’avaient pas de raison d’être.

L'été 2013
L’été 2013 était la période où j’étais le plus mince… C’est aussi à ce moment où j’ai le moins profité de mon travestissement, comme quoi.

Aujourd’hui, je ne peux pas m’empêcher de trouver tout cela frivole, et il y a de quoi puisque le travestissement est surtout une question de cosmétique et d’habillement. Tout du moins, c’est ce que je pensais avant qu’il ne devienne, littéralement, un art de vivre.

Crossdresser Way of Life

Ce qui a le plus changé, dans ma « vie de travesti », est la place que prend cette activité dans mon quotidien. Quand j’enfilais mes premières perruques, je me demandais toujours vers où nous conduirait, ma compagne et moi-même, cette quête de féminité ; j’avais parié sur tout un tas de choses : peut-être une rupture, peut-être une transition, peut-être que j’aurais pu tout abandonner par « honte » ou parce que je ne me trouvais plus assez « bien » pour me transformer. Rien de tout cela n’a eu lieu.

Aujourd’hui, le travestissement fait partie de ma vie. Non, c’est ma vie. Il ne se passe plus une journée sans que d’une manière ou d’une autre, je sois connecté à l’activité. Non seulement parce que j’assume pleinement cette « toute petite » partie de moi-même (au travail, en famille, entre amis) mais aussi parce que c’est devenu l’une de mes activités professionnelles puisque, vous le savez, nous avons ouvert, Olga et moi, une boutique en ligne, travesti.fr. Et puis il m’arrive de parler de longues heures de cette passion avec Kevin vu que nous échangeons énormément nos points de vue sur la question.

travesti.fr
Le travestissement a dépassé le cadre du secret puis de la passion, c’est devenu l’une de mes activités professionnelles. Qui l’eût cru…

Une grande différence avec ce que j’écrivais il y a deux ans concerne, bien évidemment, XXY.fr lui-même. Il fut un temps où bloguer était un moyen comme un autre d’exprimer ma part de féminité. Aujourd’hui, je ne ressens plus ce besoin, mais contrairement aux prédictions, le blog n’est pas tombé dans le mutisme : l’ordre du jour est de produire des ressources afin d’aider celles qui se cherchent, en livrant un maximum d’informations sur le sujet.

Où se trouve la transidentité ?

Pour ainsi dire, le travestissement étant devenu ma vie, il n’existe plus « deux » personnages, une « double vie » ou que sais-je encore. J’en avais parlé dans un article qui me laisse un goût amer : Appelez-moi Julien, dans lequel j’exprimais ce besoin de « fusionner » mes personnalités, si je puis dire. Parmi ces 135 messages d’intolérance avérée, disons-le (j’en rajoute car j’ai reçu beaucoup de soutien à ce sujet), est ressortie une question à laquelle je n’ai toujours pas de réponse :

Où est la transidentité dans tout cela ?

Ma petite sœur répondrait une obscénité de trois lettres. En ce qui me concerne, je ne comprends même pas que l’on puisse demander à telle consœur ou tel confrère de se justifier. Ce que j’ai appris, dans mes quatre courtes années de travestissement, et que les travestis ne veulent pas tous devenir une femme. Beaucoup d’entre nous ne voulons que porter des vêtements et accessoires de femmes. Nuance !

Moustache
Je me suis rendu compte à quel point les apparences sont trompeuses : beaucoup ont vu en Émilie une femme que je ne suis pas et que je ne souhaite pas être. Me détourner d’une image « féminine » et stéréotypée a déçu beaucoup de lectrices et de lecteurs du blog, jusqu’à parler de trahison.

Suite à ce billet, j’ai vraiment eu l’impression qu’utiliser mon vrai prénom cassait l’ambiance, ou la magie d’un personnage que les gens imaginaient différent de sa réalité de jeune homme, je ne sais pas. Comme s’il mettait beaucoup d’entre nous en face d’une réalité qu’ils n’aiment pas : notre réalité d’homme. Je ne parle pas au nom de celles qui suivent une transition, je me répète, mais en fin de compte, aussi courtes soient les jupes que je porte, je me sens homme. Émilie ? Ce n’est qu’un lointain pseudonyme que j’aimerais ne jamais avoir choisi, si vous voulez tout savoir !

Transidentité ou pas, je vous laisse vous faire votre propre avis. En tout cas, suite à ce choix inspiré par certain(e)s artistes-transformistes ou drag queens, j’ai eu le bonheur de voir des membres du forum suivre cette même voie. Nous sommes un petit groupe, mine de rien, à répondre à notre prénom masculin. Cela peut sembler dérisoire, mais en ce qui me concerne, c’est une énorme victoire : l’idée est bien évidemment d’assumer sa virilité en transgressant les règles du genre. Finalement, « devenir » femme parce que l’on aime les robes et le maquillage, n’est-ce pas céder au diktat de la binarité ? Nous sommes nombreuses et nombreux à vouloir briser ce fichu clivage des genres alors ne cédons pas à la tentation de confirmer les stéréotypes !

Fais ce que je dis, pas ce que je fais

En revanche, je n’ai pas rempli les objectifs que je m’étais fixés. Il y a deux ans, je fêtais mon anniversaire en espérant « profiter de ma vie à 200%, m’éclater et prendre un maximum de plaisir« . Cela n’a pas eu lieu, sans doute parce que je ne suis pas ce genre de personne. Tout d’abord, parce que je suis un acharné de travail et que je n’arrive jamais à me reposer, le genre à consulter ses mails au beau milieu de la nuit lorsqu’un client pose une question sur travesti.fr. Alors ce n’est pas en multipliant les projets que je trouverai le temps de prendre un verre pour profiter de mes moments « travesti ».

D’autre part parce que je parle de travestissement à longueur de journée, via la boutique ou via le blog, à mes amis ou à mes collègues. C’est un sujet de discussion qui revient sans cesse, c’est peut-être aussi pourquoi je ne ressens pas toujours le besoin d’exploser tous mes boutons de chemise pour enfiler ma robe préférée !

Surtout, ce qui a changé dans ma façon de vivre, est que la mixité a pris une place centrale dans mon apparence. Mes achats ne sont plus aussi « binaires » qu’à mes débuts. Je ne possède plus ces des garde-robes que nous avons tous connues ! Certains parlent d’un look « androgyne », je préfère dire « unisexe ». De plus en plus d’achats sont prévus pour ne pas avoir à passer de l’homme à la femme ou de la femme à l’homme, c’est précisément ce que je ne supporte plus. Alors, la meilleure des concessions a sans doute été de trouver ma place quelque part entre les deux. C’est comme cela que des vêtements « homme » sont entrés dans ma vie de travesti, qui ne se composait alors que de ballerines et de jupes courtes, et que des pièces « femme » ont intégré ma vie de tous les jours. Vous n’imaginez même pas comme c’est épanouissant !

Unisexe
Sur cette photo, je ne porte que des vêtements issus du rayon « homme », preuve que la mode est bien plus unisexe qu’il n’y paraît.

Put…, quatre ans !

Ces quatre années ont défilé à une allure folle et m’ont ouvert la porte à de très nombreux projets, que je n’aurais jamais envisagé avant. L’ouverture d’esprit grandissante n’y est sans doute pas étrangère. Mais ce que je retiens de ces 1460 jours de travestissement et qu’ils ont comblé un vide dans ma vie dont je n’avais pas conscience.

Aujourd’hui, je n’arrive même plus à imaginer ce qu’était ma vie avant de me travestir ; je n’avais ni rêve, ni « projet » pour le futur si ce n’est de trouver ma place dans une société bien formatée. Ces quatre ans de travestissement sont mes souvenirs les plus puissants… Ils trouvent même un écho dans des expériences antérieures, que je trouvais vides, creuses et qui prennent tout leur sens aujourd’hui.

Ce qui est certain, c’est que je fêterai mes cinq, dix et vingt ans de travestissement, si je ne finis pas écrasé par un camion-poubelle d’ici-là. Il n’est plus question de m’amuser et de prendre du plaisir, il n’est question que de perpétuer un bonheur durement acquis, qui est devenu un nouveau modèle de vie pour moi, mais aussi pour notre couple qui s’en est très bien accommodé. Là encore, je peux l’écrire : cette nouvelle façon de voir l’avenir « annule et remplace » une existence jusqu’alors bien moribonde. Alors n’attendez plus : soyez vous-même !

gateau
Joyeux anniversaire !

Oh, et puisqu’en ce moment, ce sont les soldes, j’en profite pour souhaiter un deuxième anniversaire. Puisque Kevin a commencé à se travestir en même temps que moi, à quelques jours près, n’oubliez pas de lui souhaiter : joyeux anniversaire, mon ami travesti !

Andromèdehttps://travesti.fr
Bonjour ! Je suis Andromède, l'auteure de ce site Internet. Je suis également la fondatrice du e-commerce Travesti.fr - La boutique des travestis.

22 commentaires

  1. Sympa cet article. Mais je pense qu’ il ne doit pas annuler ou remplacer celui des 2 ans car même si ta vie n’ a pas évolué comme tu l’ espérais à cette époque, ce serait dommage d’ effacer ces souvenirs qui font partis de ton évolution. Dans 2 ans, peut être que tu auras évolué différemment par rapport à ce que tu penses maintenant et il serait dommage d’ effacer cet article.
    En tout cas Joyeux Anniversaire à toi et à Kevin. Tous les deux, vous avez abattus un travail énorme sur ce site et vous continuez à le faire. Merci. Gros bisous.

  2. 4 ans, ça se fête !!

    J’aime beaucoup cette citation : « Finalement, « devenir » femme parce que l’on aime les robes et le maquillage, n’est-ce pas céder au diktat de la binarité ?  »

    Dites-vous, que si vous même, vous trouvez ridicule un homme en jupe car il n’est pas en « full femme », c’est que :
    – d’une part, vous êtes toujours dans le jugement alors que justement, vous n’aimeriez en général pas que l’on juge votre look dans la rue, mais que l’on vous regarde comme n’importe qui
    – d’autre part, en voulant absolument garder une différenciation des looks hommes/femmes, vous participez inconsciemment à faire de notre « passion » quelque chose d’anormale

    Je trouve même ce point fondamentalement sexiste.

    Des gens trouvent ridicules des hommes qui s’habillent complètement avec des vêtements féminins. La limite est pourtant mince avec le point évoqué précédemment. Donc, ne soyez pas comme eux

    Et pour finir, j’aime beaucoup ta vision Julien, car il est question pour toi que la notion même de travestissement n’existe plus, afin que l’on soit libre d’apparence en terme d’acceptation sociale.

    • C’est marrant que tu cites cette phrase, en l’écrivant, j’ai justement pensé à toi et ta vision de voir les choses, qui fait littéralement exploser les barrières. J’aime et je dois dire que ce que tu écris m’inspire beaucoup. Thumbs up!

  3. Après un temps passé à chercher ta voie tu t’es dis que ce que tu voulais c’était de pouvoir vivre « le meilleur des deux mondes » sans avoir a renier une partie de toi-même. C’est ta façon à toi de vivre le travestissement. Pleine de bon sens.
    Et ce que ce site montre bien c’est qu’il y en a plein d’autres façons. Du transformiste occasionnel à la femme en devenir. Et quelles sont toutes aussi légitimes.
    Peut-être peut-on retenir également de ton article qu’il faut pendre son temps. Que ce que l’on pense vouloir devenir lorsque l’on se découvre travesti ne sera souvent plus tout à fait vrai quelques mois voir quelques années plus tard.
    Je te souhaite à Kevin et à toi un bon anniversaire (la petite Sophie fêtera elle-même ses trois ans jeudi prochain 🙂 )

    • Effectivement, il existe autant de façon de vivre sa transidentité qu’il existe d’individus ; le plus difficile est d’accepter que chacun(e) s’approprie cette féminité d’une façon différente ! Joyeux anniversaire, Petite Sophie 😉

  4. Bonjour Julien
    La sagesse vient avec l’age, et tu sembles avec ses 4 années, avoir pris la mesure de ta vie.
    Aimer les femmes, et se travestir à leur image, est un hommage à la féminité.
    C’est ce que nous aimons pour la plupart des « filles », pour ne parler que de nous , simples travesties de l’ombre ou de la lumière comme toi, c’est ce que nous aimons en parallèle de notre vie d’homme que nous chérissons tout autant.
    Joyeux anniversaire Feminin

    • Je ne pense pas que l’on puisse parler de se « travestir à l’image des femmes », je crois que beaucoup témoigneront dans ce sens mais il arrive un moment où tu portes ce que tu trouves « beau », selon tes critères de la beauté. Homme, femme… Peu importe, je crois.

  5. Deja 4 ans…
    Je ne peux que féliciter et vous dire merci d’avoir partager ses 4 années avec nous.
    Merci d’avoir montré que « c’est pas les fringues qui font le bonhomme ».
    Merci, a vous deux (Julien et Olga), d’avoir montré qu’un couple peu très bien vivre cette « différence » de façon positive et enrichissante.
    Et pour finir merci de continuer ce « combat » fasse au reste du monde, qu’un travesti, est un homme qui s’habille en femme avant toute(s) autre(s) éventualité(s).

    Un très bon anniversaire a vous deux

  6. J’aime bien ce texte, j’aime aussi ta démarche qui montre qu’il existe d’autres voies, que le public n’imagine pas a priori. Je pense que ton site et ce que tu fais et montre est utile. Si on pouvait arriver a effacer cette binarité, cette façon de voir les choses ou l’on devrait être toujours dans une case, ce serait un grand pas de fait.
    Et puis tout ça ne cause pas de torts à la société: cela va sans dire mais vas mieux en le disant!
    J’avais écrit, il y a longtemps que le besoin d’affirmation de l’identité de genre pouvait varier beaucoup, mais a cette époque je n’avais pas eu l’exemple de XXY parce que j’aurais formulé autrement ma phrase.
    Bises Ester

    • Hello 🙂 Oui, je pense qu’une bonne étape d’affirmation de soi est aussi de réussir à sortir des cases dans lesquelles on glisse lorsque l’on s’apparente à la communauté « T ». En fait, on est aussi très binaires puisqu’on n’imagine souvent qu’elle se divise en deux partis : les trans et les travs, sans nuance. Alors qu’en fait, c’est loin d’être si tranché !

      Bisous.

  7. Bonjour

    j’apprécie beaucoup ce site et cet article en particulier.
    Je suis un homme qui aime porter la jupe, les talons et les sous vêtements féminins. Pas de poitrine, pas de maquillage ni de perruque, juste le plaisir de la jupe et des sous-vêtements.
    Je ne me considère pas comme travesti, juste aimant des vêtements habituellement réservés aux femmes.
    Ma femme le sait et l’admet depuis 10 ans. Elle me voit très souvent le soir en jupe et talons. elle apprécie que je n’aille pas plus loin, elle a épousé un homme et elle n’envisageait pas de se retrouver vivre avec une femme.
    Je trouve des points communs avec moi, dans l’évolution des idées, du contenu de la garde-robe;
    Cela illustre parfaitement la difficulté de « mesurer » sa part de féminité, de trouver le bon équilibre pour la vivre (surtout si on vit à deux) et l’évolution dans cette prise en compte.
    je pense que bon nombres de psy-machon-chose devraient lire régulièrement ton site, tu fais une analyse très lucide de notre façon anormale (qui signifie en dehors de la normalité, c’est-à-dire de la moyenne des gens) de vivre NOTRE vie.
    Julien, continue, tu me permets (et à d’autres peut-être) de réfléchir sur notre vie et note en-vie de ne pas toujours respecter les codes établis.

    • Merci pour ton message ! Tu soulèves un point intéressant, sur le fait de se considérer ou non travesti. En réalité, je crois même que ceux que nous appelons (moi y compris par exemple) travestis ne se considèrent pas forcement tels que, beaucoup se considèrent femmes après tout.

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