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Se travestir : définition

Après avoir reçu plusieurs messages d’épouses en détresse et de mamans en panique, je pense qu’il est bon de tenter de définir ce que l’on appelle, en ces colonnes PHP, le travestissement. Parfois confondu avec la transsexualité et souvent associé à des pratiques peu orthodoxes, il est temps de délimiter les pourtours de la pratique favorite de ceux qui jouaient à la dînette au cours de leurs jeunes printemps. Plus qu’une définition, je vais tenter ici de vous donner ma vision du travestissement, en espérant ne pas froisser les âmes les plus sensibles.

Publié le 12 octobre 2012, mis à jour le 07 septembre 2014.

Au théâtre, on ne se déguise pas, on se travestit

Avant toute chose, il peut être intéressant de se pencher sur le Robert Micro, édition poche de 1998. Le Robert nous donne plusieurs définitions intéressantes dont voici la première :

Se travestir : se déguiser pour un bal, un rôle de théâtre.

Se travestir : définition
Et dans un rôle de composition de travesti (c’est pour le rôle, cela n’a rien de régulier, promis) : Julien d’Andromède !

En effet, le verbe « se travestir » est particulièrement utilisé au théâtre où grâce à la magie du maquillage et des costumes, les comédiens se transforment en centaures et les comédiennes en princesses. Ou justement, les comédiens en princesses et les comédiennes en centaures. Étymologiquement, « trav » signifie en latin « déplacer » qu’on greffe au radical de « vêtement », sans notion particulière faite au changement de genre.

Ce que je trouve cocasse, c’est que de nombreux travestis tels qu’on les définit aujourd’hui pointent du doigt les strass et les paillettes des shows transformistes, dénoncent les dégâts portés à la sacro-sainte image des travestis (sic) et s’imaginent plus légitimes du titre de « travesti » que les drag-queens et autres artistes. Pourtant, les comédiens du théâtre grec, du théâtre kabuki ou de l’opéra, en revêtant les vêtements du sexe opposé le temps d’un rôle, sont les véritables pionniers du travestissement. Pas étonnant que la relation entre le travestissement et le spectacle soit si étroite et que la définition de « se travestir » renvoie ainsi au théâtre.

Travesti n.m… Existe aussi au féminin !

Dans les quelques lignes du Robert consacrées au travestissement, on trouve une autre définition qui nous intéresse, pour ainsi dire, un peu plus :

Travesti, ie adj. et n. : 2. Personne qui s’habille de façon à prendre l’apparence de l’autre sexe.

Celle-ci me semble déjà plus proche de ce que j’appelle le travestissement et ne fait pas référence au théâtre, ni au déguisement d’ailleurs. Finalement, cette définition colle parfaitement au nom anglais « crossdresser » qui, d’une certaine manière, décrit une personne dont la tenue vestimentaire franchit la barrière des genres.

J’attire votre attention sur la terminaison du nom : travesti ou travestie. L’homme n’a pas le monopole des activités de travestissement et les femmes s’habillent aussi, ça arrive, de façon à prendre l’apparence de l’autre sexe. D’ailleurs, l’histoire de France retient surtout le nom de travesties célèbres, ces femmes qui ont lutté pour l’égalité des sexes et le droit d’enfiler un pantalon sans certificat médical. Sacré Napoléon III, va.

Si je me permets cette précision, c’est que j’ai récemment constaté avec stupéfaction l’émergence de définitions fantaisistes des déclinaisons de genre du mot travesti sur le réseau social Txy. Je cite :

Une travestie est un transgenre qui explore sa féminité sous toutes ses composantes sans hormones et sans opérations ; en général un état transitoire transidentitaire, à différencier du travesti compulsif qui érotise le port de vêtements féminins.

En se travestissant, Catalina de Erauso est passée à côté d'une carrière de nonne pour devenir soldat. L'illustration provient de Wikipédia.
En se travestissant, Catalina de Erauso est passée à côté d’une carrière de nonne pour devenir soldat. L’illustration provient de Wikipédia.

Je trouve la définition extrêmement maladroite pour deux raisons. Primo, en s’accaparant toutes les déclinaisons possibles du mot travesti, on botte en touche les femmes qui se travestissent en homme. Si « une travestie » est un transgenre qui explore sa féminité, comment appeler celles qui explorent leur virilité ? Je vous le demande, messieurs-dames. Deuzio, je trouve cela assez méprisable d’ainsi écarter ceux qui « érotisent », comme l’écrit la rédaction, leur travestissement. Quelle que soit la raison pour laquelle on se travestit, la quête de féminité est bien présente, que cela passe par des sorties culturelles dans les musées les plus réputés ou par le port d’un porte-jarretelle sur le site de webcam le plus cradingue de la toile. Ainsi échelonner le degré de féminité des uns (des unes, pardon) et des autres me semble assez symptomatique d’une communauté qui se lézarde de plus en plus… Sans compter qu’il serait de mauvaise foi de nier que nombreux sont ceux qui, parmi nous, ont découvert leur passion pour les barrettes en forme de nœuds ou les sacs à main et petites pochettes au travers de leur sexualité.

J’espère sincèrement que ces utilisations biaisées du terme « travesti » disparaîtront aussi vite qu’elles sont apparues.

Bref, la parenthèse est close mais j’insiste sur le fait qu’un travesti n’est pas forcément un homme qui prend l’apparence d’une femme. Les travesties existent et sont beaucoup plus nombreuses qu’on ne l’imagine…

Travelo n. m. Gros dégoûtant en bas résille qui bosse au bois… pédé, en plus !

Avec des photos pareilles, aussi...
Avec des photos pareilles, aussi… Culotte, cuir, langue. V’là l’image qu’on se paye.

Et si j’insiste assez franchement sur le fait que le travesti n’est pas uniquement « l’homme » qui se donne l’apparence de « la femme », c’est aussi pour tordre le cou à de nombreux clichés. L’imagination populaire est parfois cruelle pour les communautés comme la nôtre et les travestis se coltinent une image assez dégradante : fétichisme, prostitution, exhibitionnisme exacerbé… Évidemment, je ne vais pas jouer aux naïfs et je conçois que ces clichés sont souvent dus à des cas isolés montés en épingles, mais bon sang. Si certaines femmes font le choix de jouer dans un film pornographique, cela veut-il dire que toutes les femmes sont des actrices de X ?

C’est pareil pour les travestis. Il y en a des tonnes, mine de rien. Chacun avec ses passions, ses qualités, ses envies et ses défauts. Et chacun avec sa vie sexuelle. Si une poignée de personnes ont envie d’avoir une vie au lit olé, c’est un choix qui ne regarde que celles-ci. Cela ne veut pas nécessairement dire que tous les travestis ont la ferme attention de se photographier en string léopard et d’inonder le net de leurs photographies les plus caliente.

D’ailleurs, les travestis sont souvent étiquetés sous le label homosexuel et ce n’est pas forcément le cas. Comme l’avait fait remarquer Amandyne sur le forum, la définition de travesti sur Reverso est scandaleusement à côté de la plaque :

Travesti, adj m : homosexuel qui s’habille en femme

Les bas m’en tombent (et ils étaient auto-fixants).

Cela n’a pas grand-chose à voir avec l’orientation sexuelle. Certes, la conception binaire d’un couple veut qu’un homme se marie avec une femme (qui d’ailleurs, s’occupe patiemment de leur maison pendant qu’il gagne leur pain) mais les travestis ne prennent pas nécessairement l’apparence d’une femme pour jouer les succubes et attirer les plus beaux mecs du globe.

Alors, pourquoi se travestir ?

Mais revenons-en à nos moutons. Comme défini quelques lignes auparavant (avant que je ne me perde dans des débats sans queue ni tête), se travestir consiste à prendre l’apparence du sexe opposé, c’est bien compris. Mais si ce n’est pas forcément sexuel (et ça l’est pour certains), on peut être amenés à se demander « pourquoi ».

En effet, les femmes n’ayant pas le droit de jouer la comédie dans la société grecque, les hommes se travestissaient pour interpréter les rôles féminins. De nombreuses travesties se sont également données l’apparence d’hommes (et même parfois le prénom) pour militer en faveur de l’égalité des sexes. Mais au XXIème, les choses ont un peu changé.

Et très honnêtement, il est extrêmement difficile de comprendre « pourquoi », même s’il est possible de flairer quelques pistes.

Les raisons sont très certainement multiples et on pourrait en énumérer jusqu’à pas d’heure. J’ai presque envie d’écrire que chaque travesti a ses propres motivations dans sa quête de féminité, sans d’ailleurs vraiment savoir quel est le but, quel est le Graal.

Zoo Moving Bar Une
Certaines se travestissent pour faire la fête !

Il y en a un grand nombre pour qui c’est évidemment une pulsion sexuelle qui l’emporte (fétichisme, féminisation forcée, etc.) ; pour d’autres c’est plus difficile de l’exprimer. C’est parfois un jeu, parfois une démarche artistique (je me permets d’évoquer Élie Kakou). Pour d’autres, ça peut aussi être inconsciemment une démarche militante, pour faire un pied de nez (pour rester poli) à deux mille ans de cloisonnement des genres aux sexes ou encore un véritable besoin, histoire de se sentir soi-même.

Bref, le « pourquoi » dépend finalement assez intimement de chaque travesti et c’est pourquoi je prends souvent position sur les questions de « l’image » de la communauté. Il existe autant de raisons de se travestir qu’il existe de travestis, avec des degrés et des besoins de féminisation plus ou moins importants. Si certains se contenteront de deux-trois fringues, une perruque et une trait de liner, d’autres voudront finalement ne plus se travestir pour devenir ce qu’elles sont au fond d’elles-mêmes.

Le travestissement n’est pas une étape vers la transsexualité

Néanmoins, peu importe le nombre de travestis à à se travestir par besoin, je tiens à bien rappeler que le travestissement n’est pas forcément une étape de la transsexualité. J’ai reçu plusieurs messages de détresse où les épouses en sanglots se demandaient si après avoir enfilé une paire de collants, leurs maris ne voudraient pas se faire des implants et se goinfrer d’hormones. Elles ont surtout peur de perdre leur homme et toute la virilité qui y est associée.

Qu’elles se rassurent, les hommes ne se travestissent pas forcément pour devenir femme mais pour en prendre l’apparence, nuance. Évidemment, pour les transsexuelles, une première étape de leur transition est souvent de passer par la case perruque et compagnie. Mais si les transsexuelles n’ont pas vraiment d’autre choix que de passer par-là, cela ne veut pas dire que tous les travestis finiront par débuter une transition.

Où se trouvent les limites du travestissement ?

J’espère qu’au travers de ce billet, j’aurai réussi à vous transmettre ma vision et ma définition du travestissement. C’est une activité complexe et difficile à cerner, puisqu’on peut être amené à se demander où commence et où se termine celui-ci. Par exemple, je connais de nombreuses femmes qui ne s’habillent que dans les rayons homme. Oui, exclusivement. Cela fait-il d’elles des travesties ? Je n’en suis pas certain, mais ça se discute. Et que dire d’un « homme » qui ne se sent pas lui-même dès lors qu’il est obligé de porter ses vêtements masculins ? Peut-on encore parler de travestissement ?

C’est aussi parce qu’il est difficile à définir et à délimiter surtout que le travestissement véhicule un certain nombre d’idées reçues. Au final, je pense que le travestissement est complexe à aborder non pas parce que c’est un tabou, mais surtout parce que c’est une inconnue. La définition et l’intérêt de se travestir dépend finalement de chaque travesti, c’est pourquoi j’ai toujours invité et j’inviterai toujours les travestis du monde entier à en parler à leurs proches, sur leurs blogs, etc. : c’est en sortant de leur silence que les travestis finiront par faire entendre leur voix (rauque au demeurant) et à faire comprendre aux « non-initiés » ce qu’est et ce que n’est pas l’art du travestissement.

Stairway to Heaven.
Homme, travesti et fier de l’être !

Andromèdehttps://travesti.fr
Bonjour ! Je suis Andromède, l'auteure de ce site Internet. Je suis également la fondatrice du e-commerce Travesti.fr - La boutique des travestis.

51 commentaires

  1. Coucou,

    Je suis un peu perdue avec toutes ses définitions. Je peux poser une onzième question bête à une travestie ? un travesti ?

    cf http://www.youtube.com/watch?v=m2meJT_q39w

    juste pour faire remarquer qu’en janvier 2012 tu mettais un e à travesti.

    Mettre un e à travesti et utiliser « une travestie » ne me parait pas un usage biaisé du terme. Les mots et leur signification évoluent avec les usages, avec les évolutions de la société, …

    Il y a des travesti qui veulent du IL et d’autres travesties qui veulent du ELLE. Une grosse différence qui n’a rien à voir avec la sexualité mais qui a bien à voir avec la transidentité. Perso, j’étais un et je suis une. Je suis une identité travestie.

    Pour la femme qui se travestit en homme, là j’ai du mal à comprendre ton concept, surtout en 2012, en dehors d’un sujet de transidentité (FtM), quand la moitié des femmes sont en jean/basket.

    Sur la forme de ton billet, je trouve étrange d’utiliser « ma vision », « ma définition » et dans le même temps « définitions fantaisistes ».

    C’est effectivement ta vision que la définition donnée sur Txy soit fantaisiste. source Wikipedia, dans « transgenre » :

    « Les personnes exprimant une identité travestie, ne vivent pas de manière conflictuelle le genre qui leur a été attribué à leur naissance. Elles éprouvent cependant le besoin (souvent irrépressible[réf. nécessaire]) de porter des vêtements et autres signes distinctifs considérés socialement comme étant inappropriés pour leur sexe. Elles considèrent que la part d’elles-mêmes qu’elles expriment à travers cette pratique est constitutive de leur personnalité profonde.

    Toutes les personnes pratiquant le travestissement ne revendiquent pas une identité travestie. »

    C’est très exactement l’utilisation du E que nous faisons. Un travesti se travesti en femme (IL) pour des raisons ne relevant pas de la transidentité, une travestie se travestie en femme et exprime une personnalité profonde (ELLE).

    Kisss.

    • C’est vrai qu’il y a presque un an, j’écrivais elle, j’accordais au féminin jusqu’à ce que je prenne conscience que des femmes se travestissent aussi. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et pour ainsi dire, j’ai aussi rencontré d’autres travestis que le noyau de TGirls.fr, j’ai rencontré d’autres personnes tout court (rien à voir avec les transgenres) et mon avis a beaucoup évolué. Tu ne saisis pas le concept car nous sommes en 2012 et c’est bien dommage puisque c’est très certainement réciproque (beaucoup de femmes ne comprennent pas le concept d’hommes qui s’habillent en femme). Non, parce que pour avoir bossé dans les fringues, je peux t’assurer que certaines vont au-delà du jean basket : c’est la totale, pics et gel, caleçon Pull-In qui dépasse du jean loose, débardeur G-Star et tatoo tribal sur le bras. De là à parler d’hommes, il y a un monde…

      Quant à Wikipédia, désolé mais je ne m’en servirai jamais comme source (!).

      Ceci dit, je le répète, ce n’est qu’un avis et un emploi de la langue française qui me paraît plus juste.

      En ce qui concerne ton message sur Facebook (à propos du spam) je n’en ai strictement aucune idée, d’ailleurs je suis bloqué et je ne peux effectuer aucune action, même pas un « like. » Alors bon, là, je ne peux pas vraiment te répondre…

      • Re,

        Nous partageons cela : j’ai aussi rencontré énormément de personnes ces derniers mois, travestiEs, transgenres, transsexuelLEs, et des compagnes/compagnons. une petite dizaine de copains/copines avec des parcours différents lors de ma dernière sortie fin septembre par exemple. que je côtoie aussi des associations (ABC, Acceptess-T, Chrysalid, PhoeniX, Genres Pluriels, …). juste pour dire que mes références sont très à jour.

        et je suis au contact de différents points de vue, et autant de définitions pour des termes comme travestiE, transgenre et transsexuelLE. tous recevables si on y regarde bien les arguments. ou s’arrête le travesti ou commence le transgenre ? le genre est-il fluide ? …

        Mais peu importe la classification d’ailleurs. je suis plutôt adepte du genre fluide, concept assez difficile à appréhender pour la plupart des personnes qui se sentent plus à l’aise avec une classification claire et représentative des choses/individus même si certaines choses/individus restent inclassables.

        Ceci étant dit, mettre le féminin à travesti pour une personne qui s’identifie au plus profond de soi comme une femme pendant son travestissement ne me parait pas un abus de la langue française.

        dictionnaire Larousse :

        Le féminin est ce qui se rapporte à la femme, à la féminité
        Le féminin se forme en général en ajoutant un e à la fin du mot.

        ce que tu mentionnes en terme de fringue/tatou/… je le comprends bien, et cela a un terme, certainement à franciser : le drag king. pas besoin de mettre un E à travesti :). surtout que certaines de ces filles ont un sujet de transidentité et voudront du IL alors que d’autres préféreront garder le ELLE comme tu le mentionnes très justement.

        Sur le clivage, force est de constater que pour beaucoup de personnes le travesti est assimilé à un gros pervers en bas qui se fait mettre par sa femme. C’est factuel ; et que toi comme moi voulons « réhabiliter », consciemment ou inconsciemment, une image du travestissement qui nous permette de nous épanouir (quelque soit notre objectif, transidentitaire ou pas, IL ou ELLE, esthétique ou être soi, …) sans que nous soyons publiquement assimiléE à cette image de perversité.

        Le clivage est là. Et peut être aussi notre différence d’approche.

        ChacunE est libre de faire ce qu’il veut et notamment d’un point de vue sexuel, mais la liberté de chacunE s’arrête là où commence celle des autres ! Le travesti compulsif et exhibitionniste nous fait du tord *quand* cette image est publique et médiatisée voir promue. Car malheureusement ce type de travestissement n’est pas une idée reçue. elle concerne certainement une grande majorité des travestis.

        je ne te parlerais pas ici des problèmes spécifiques à ces travestis (MST / SIDA) du fait de pratiques à très haut risque par leur comportement / psychologie lors de leur phase compulsive. Ce n’est pas non plus une idée reçue même si la France manque de chiffre, des données anglaises par exemple sont assez édifiantes.

        Sur la référence wikipedia, c’est faire bien peu d’honneur à un travail collectif colossal qui permet aujourd’hui à toute personne d’accéder à une information de qualité partout dans le monde … de la culture légitime et populaire qui devrait te plaire pourtant …

        Kisss.

    • très chouette exposé et assez exhaustif finalement. Et toujours cette voix si agréable. Toutefois je rejoins Julie sur l’utilisation du féminin pour travestie. A titre personnel lorsque je me « transforme » j’adopte le terme au féminin. Je dis « une » travestie parce que à ce moment là je suis femme. Je passe plus d’1 heure à me préparer, je prends le nom d’une femme, j’en adopte la gestuelle, j’essaye de transformer ma voix (là c’est plus dure) Mais si on me dit « tu es un travesti » (lors de « chat » par exemple) je trouve que cela fait remonter l’homme en moi qui justement tente à ce moment là de s’effacer. Le temps que dure le travestissement je me sens vraiment femme du coup je me féminise jusque dans mon identité et me définir comme UNE travestie m’aide beaucoup. Voila je voulais amener ma petite contribution au débat. En te remerciant pour tes blogs très sympas Julien. Je vous embrasse.

  2. Au-delà du débat sur l’utilisation ou non du « e » dans travesti, l’article d’Emilie à surtout le mérite de casser les idée reçues des « non-initiés » et de ne pas faire de clivage entre les différentes approches du travestissement et c’est bien là le principal.

    • C’est surtout ce qui m’embête aujourd’hui : le clivage. Cette guéguerre menée par les travestis qui ne montrent pas leurs fesses contre ceux qui s’affichent dès qu’un bout de testicule dépasse, c’est quand même inacceptable, pour moi. J’ai été traumatisé par mes cours de sociologie et de culture légitime et populaire. Ben, je trouve que la communauté des travestis tend vers ça : les travesties légitimes et les travelos de bas étages. Je n’irai jamais dans ce sens… 😉

      (C’est gentil d’avoir pris la peine de lire l’article, Ninou, j’avais peur de recevoir une quantité infinie de tl;dr mais ça peut encore arriver 😛 !)

      • Je ne sais pas où tu vois une guéguerre :).

        Nous sommes un certain nombre sur différentes communautés (ABC, Agora, Hommefleur, Le Salon de Pauline, Txy … pour celles que je côtoie activement) à promouvoir une forme de travestissement respectueuse en *publique* pour donner une image positive à la société.

        Dans ces communautés, je ne vois aucune guerre (ni chef, ni soldat, ni arme), aucun clivage entre des travestis qui seraient légitimes ou celle qui ne le seraient pas ; même si tu ne pourras jamais empêcher, comme sur tout sujet de société, qu’il y ai quelques extrémistes.

        Après chacunE fait ce qu’il/elle veut dans sa sphère privée. Personne n’a à juger ou critiquer tant que c’est affaire privée.

        Par contre j’assiste à de vraies guerres menées par des personnes qui considèrent que tout travesti / transgenre qui ne se fait pas opérer est un pervers ou un travgenre. et que celui en jupe qui se dit IL est le pire de tous. et qui en font des combats personnels.

        Et je me bat régulièrement contre ça, notamment au sein d’Existrans.
        Pour ton information, j’ai sponsorisé en tant que travestiE l’ensemble de l’événement (banderoles, flyers, piles pour le porte voix, …) et sans aucune contre partie, très exactement pour montrer qu’aucune guerre d’aucune sorte n’étaient recevables entre nous touTEs.

        Ceci dit samedi prochain j’espère bien ne pas croiser des filles en mini, bas et porte-jarretelle alors que les sujets que nous revendiquons sont sérieux et que le gouvernement semble au moins écouter : discrimination et transphobie, papiers d’identité, prévention MST et SIDA, libre parcours, formation et information, respect de la personne dans sa diversité, …

        Mais bon, le respect est devenu une valeur morale bien galvaudée de nos jours.

        Kisss.

      • `Ben, je trouve que la communauté des travestis tend vers ça : les travesties légitimes et les travelos de bas étages. Je n’irai jamais dans ce sens… `quote

        En effet, on est tous(toute) un travelo affreux par rapport a de somptueuses creatures et a l inverse, on a du mal a reprimer un soupir d auto-satisfaction en presence d une consoeur (?) moins chanceuse dans son physique ou sur qui le poids des des annees a laisse des marques que meme le cache-barbe ne peut combler.

        L egalitarisme m est en horreur, mais une tolerance pleine de discernement et d humilite telle qu il s en degage dans les articles d Emilie, ca j aime beaucoup…

        Du baume au coeur et a la tete, voila ce qui est donne a tous par la grace, quand l ego peut etre mis en retrait, pour rentrer en ecoute de l autre, travesti, travestie, et tout le titouim !

        En tout cas, c est une super good news que des proches un peu etourdis par leur mari/fils au feminin puissent trouver un peu de recul avec ce blog. Je nìmaginais pas quìl etait aussi populaire au dela de cette fronTiere.

        Have a good day !

        Sorry for les accents; the keyboard is not so much francophile lol

  3. bonjour
    j’ai lu avec beaucoup d’attention ces dernières lignes…. moi je mettrais un « e » à travestie…. quand aux motivations…. elle sont multiples, mais il existe un cloisonnement entre elles. Si demain je m’habille avec jupe et bas…. c’est parce que j’aime le contact de ces vêtements, leur douceur…. la sensation de liberté…. l’apaisement …. pouvoir bouger autrement…. Le plaisir sexuel n’est pas à l’ordre du jour, par forcément, et surtout pas un sous produit d’une tenue vestimentaire qui en ferait un passage obligé vers l’extase…. ! ! ! Je vous dois la vérité, je vie avec une femme, elle sait mes envies, mes désirs…. elle les partage mais surtout elle m’encourage à être ce que j’ai envie d’être par intermittence…. pouvant alors être moi-même je suis sans doute plus attentif à ses propres désirs…. J’ai appris à aimer les hommes très jeune, et si j’ai envie… disons le franchement…de coucher … le port de la « jupette » n’est pas une obligation ! Si aujourd’hui j’avais 20 ans… voila, j’espère ne as avoir été trop longue, et puis je ne voulais pas partir sans dire à Emilie combien je te trouve belle….bises à toutes.

  4. Quand je li tout ça , ca me donne envie de pleurer!
    Vous avez toute les 2 des caractères différents et des compétences différentes,toi Julie par ton expérience patronale et stratégique, je pense comme je te l’aie déjà dis trop penché sur le coté politique de la chose , et toi Emilie tu a des compétences dite de transformation, communication, d’esthétique, tu t’en sert mal car tu es trop orgueilleuse!

    Je vous aie apprise a vous rassembler pas a vous chamailler! le noyau TGirls est très bien, il a juste fallu qu’une personne foute sa merde dans le groupe pour que tout explose d’ailleurs cette personne est restée 6 mois sur TGirls! et a fait de même sur TXY 6 mois après a avoir encore manipulé et monté les gens contre les autre, je parle bien d’aurélie . d’ailleurs quand je vois vos tacles que vous vous faites je me dis que il y a encore des dommages collatéraux et sa continu a ce propager ça fais presque 1 an! il serait temps de passer a autre chose vous penser pas et reconstruire justement ce noyau qui a fait de vous des stars mediathique, plutôt que de sans arrêt le diaboliser sous propagation de rumeurs infondées !

    Je constate une seule chose ! c’est que vous êtes des gens bien toute les 2! mais que les concessions sont parfois nécessaire a la bonne entente et a l’avancé, si vous persistez a vous bouffer l’une et l’autre vous n’irai pas bien loin et les gens rigolerons de vous!

    ne devenez pas extrémiste de vos causes soyez solidaire! c’est triste de vous voir vous pourrir alors que c le même combat!
    soyez plus souple avec vous même !

    • Nous nous sommes déjà expliqués de nombreuses fois, il n’y a aucun souci entre Julie et moi-même. Personne ne tacle personne, il y a juste des échanges puisqu’on a des visions subtilement différentes du monde qui nous entoure. On a également des tas de points communs mais j’imagine que ça ne sert pas à grand-chose qu’elle m’écrive un commentaire pour me dire « yes, tout pareil. » Personne ne bouffe personne et ça n’arrivera jamais. Txy est une source importante et c’est normal que j’y fasse référence dans mon article, que je suis d’accord ou pas avec. En revanche, pour ce qui est de régler ses comptes à Aurélie, ce n’est très certainement pas l’endroit. Quant à l’orgueil, je ne suis pas certain de comprendre puisque je n’ai jamais méprisé aucune personne. Je réponds à tous les messages, tout le monde est accepté sur ce forum, je m’efforce à répondre à tous les commentaires que je reçois en dehors de Facebook où dès que je fais un pas, je me fais flinguer et bloquer.

  5. Hey, je voulais te dire que j’ai lu avec attention ton article et ta vision du travestisme.. en fait j’aime bcp la conscience que tu porte du leitmotiv propre a chacun, et tu ne la pas dit mais c’etait sous entendu le travestisme est simplement un droit..
    Perso, c’est la 1ere fois que j’ai comme pseudo natacha mais je kiff sa, et je porte un collant que j’ai piqué a une amie (elle ne sait pas vmt pk je les garder mais bon )
    Et la , en fait j’ai juste envie de faire les boutiques, je sais pas encore si je vais le faire mais sa me ferai plaisir de t’envoyer une tof si jms =)

    Bsx, Natacha

  6. Un article qui m’éclaircis dans ma futur démarche pour être travesti. Des questionnements qui ont trouvé réponse ici même.
    Merci amandine pour ces définitions qui apporte la lumière sur beaucoup de point 😉

  7. Un article qui m’éclaircis dans ma futur démarche pour être travesti. Des questionnements qui ont trouvé réponse ici même.
    Merci Emilie pour ces définitions qui apporte la lumière sur beaucoup de point 😉

  8. Tout à fait. Mais ton point de vue ma rassuré sur ce besoin qui se faisait sentir depuis plusieurs années. Au moins je me dis que je suis aussi normale que n’importe qui^^
    Aujourd’hui je ne culpabilise, ne m’interroge et me questionne plus sur ça 😉

  9. Coucou Emilie, je te découvre tout récemment, j’ai bien apprécié tes conseils, c’est important quand on se retrouve seule sans avoir avec qui partager son envie de se faire belle et ainsi se préparer pour une sortie prochaine à l’extérieur, (j’espère en avoir le courage, j’ai aussi peut être la chance d’habiter dans une grande ville). Pour moi, je ne me pose pas autant de questions pour savoir de quelle catégorie je me situe, j’ai juste un besoin de mettre tout d’abord de la lingerie sexy parce que je me trouve belle ainsi, et tout le reste se fait naturellement, bijoux , maquillage, escarpins, quand j’ai envie je m’achète ce qui me plaît, j’adore le shopping, pour le moment je le fait toute seule mais j’espère rencontrer des filles qui pourront m’accompagner .Le gros problème c’est que j’ai une grande histoire d’amour avec un homme que j’adore et la majorité des annonces de rencontres ne sont porté que sur des plans cul !! dommage.
    Pour en revenir au sujet, j’ai été marié (e), j’ai eu trois merveilleuses filles, j’ai toujours eu envie des hommes, et j’ai eu des relations. Evidemment ma femme n’avait pas apprécié, et je suis resté frustrée de ne pas vivre « ma » vie, donc il y a un an j’ai tout plaqué et je suis parti à 150 kms de chez moi pour enfin être moi même, et j’ai rencontré mon petit amour qui m’appelle souvent au féminin, je me sens si bien et heureuse, j’ai donc acheté une garde robe complète (la totale en lingerie , chaussures, maquillages bijoux etc…) et je découvre cette sensation si agréable d’être à l’appartement soit en petite tenue légère, très féminine ou vêtements, avec un maquillage, et me travestir est devenu quelque chose de quotidien je ne peut m’empêcher de porter des sous vêtement tout le temps à chaque sortie, j’ai ce besoin de me sentir femme, mais je n’ai pas encore passé le cap de m’assumer habillée en femme, je sais que ça viendra c’est inévitable mais je ne veut pas aller trop vite.
    En résumé je suis un homme avec des envies de femme (en général)j’ai évidement envie d’avoir un corps de femme mais je reste un homme qui a besoin d’ être travesti (e), en harmonie avec ma sexualité (passive), maintenant cette transition est évolutive et je ne sais pas jusqu’à ou cela va m’emmener.
    En tout cas, aujourd’hui je suis épanouie et heureuse c’est le plus important , bon courage à toutes.
    Bisous

  10. Bravo pour cet article très intéressant qui rassurera surement les épouses ou compagnes de travestis qui ont peur pour leur couple. Ce que je retiens au final, c’ est que chacun ou chacune doit se faire sa propre vision de son travestissement qui est forcement différente car chaque personne est unique. Personnellement, je trouve que mon travestissement a évolué au fil des années. D’ ailleurs je n’ ai plus l’ impression de me travestir car je porte mes vetements féminins au quotidien comme je le faisais avant avec mes vetements d’ homme. En faite, je n’ai plus l’ impression de franchir la barrière des genres puisque dans mon esprit, je corresponds à ce que je suis intimement au plus profond de moi.
    Petite anecdote à ce sujet, vendredi dernier lors d’ une visite chez mon dentiste, l’ assistante en me préparant me demande : Vous vous transformez ? Je me suis trouvé dans l’ incapacité de lui répondre. J’ ai juste dit : Euh non, c’ est juste moi…je me sens mieux comme ça.
    Vous avez raison et c’est bien d’ assumer votre personnalité m’ a elle répondu.
    Tout ça pour comprendre que la plupart du temps, j’ oublie carrément que je porte des vetements féminins…

    • Bonjour Sophies , tu donne un peu une définition finalement , » c’est juste moi …je me sens mieux comme ça », donc les T sont des personnes qui se sentent mieux dans les vetements du sexe opposé tout simplement ! bisous Michelle

      • Coucou Michelle,
        Je ne sais pas si c’ est une définition mais c’ est la seule chose que j’ ai trouvé à répondre, prise au dépourvu. Je n’ ai pas l’ impression de me transformer. J’ ai juste envie de porter ces vetements…
        Bises.
        Sophie

        • bonjour Sophie ,depuis que je m’habille en fille j’ai un perdu peu l’habitude des pantalons ce qui fait que mes jupons me manquent quand je dois rester en garçon toute la journée, c’est grave Docteur ?? Bisous Michelle

    • Tu soulèves un point qu’on oublie trop souvent : rien n’est littéralement inscrit dans le marbre et les choses ont souvent vocation à évoluer. On a toutes et tous connu des personnes qui se revendiquaient tgirls, neo-travestis, genderfluid ou autre avant d’arrêter de se travestir littéralement… Ou d’entamer une transition 😉 !

  11. Merci beaucoup Julien.
    Le premier public visé par ce podcast n’est à mon sens, pas forcement les travestis, ce qui la rend d’autant plus intéressante.
    Tu nous amènes vers une excellente définition, transverse, en nous indiquant ce que c’est, mais également ce que ce n’est pas. A montrer et à remontrer aux « non-initiés »

    • Effectivement, pour un public non-averti (si je puis dire ^_^), le plus gros du travail de sensibilisation n’est pas tant de démontrer ce que nous sommes, mais ce que nous ne sommes pas. On pourrait en parler des heures mais les médias ne nous aident pas vraiment à ce sujet… 😛

  12. Dans la liste de travestissement théâtral on pourrait rajouter celui du théâtre élisabéthain. La première Juliete de Shakespeare était un garçon.

  13. Bonjour les monsieurs dames et les ma dames sieur d’Andromède,
    Je trouve tes définitions du travesti ou de la travestie très pertinente.
    Finalement je crois que je suis une bonobo qui se travesti en humain.
    Bises Ptdr

  14. Ce que je trouve super c’est que tu fais la vidéo et l’article écrit, c’est vraiment agréable parce que j’ai du mal à me concentrer sur les vidéos en général où une personne parle.

    Je pense que dans le futur on ne parlera plus de travestissement mais de féminisation puis de mixité, au States et au Japon les hommes se mettent du vernis et se font poser des prothèses, on entrevoit le début des escarpins pour hommes, il y a le maquillage aussi bien sûr, les vêtements de plus en plus mixtes, que ce soit les jeans slim et taille basse, et les hauts ouverts en V, les couleurs aussi, la palette de couleur pour homme va aussi bien du noir vers le rose.

    Les générations futurs ne se poseront plus la question du travestissement j’en suis sûre. Et puis l’industrie commence à comprendre l’aspect financier derrière il faut pas se leurrer, un homme « standard » rapporte moins qu’un travesti c’est mathématique.

    Sinon quid des joueurs qui jouent des personnages féminins dans les jeux vidéo? Est ce une forme d’envie d’extérioriser une certaine féminité ou bien de jouer à la poupée? Non je m’égare ….

    • Alors là, tu fais bien d’évoquer le sujet puisque c’est un article que je prépare pour les prochaines semaines 🙂 ! Cela dit, pour en revenir à tes prévisions, j’ai aussi tendance à croire que le futur tend vers la mixité, au détail près que dès que la société fait un pas vers la liberté et l’égalité, de nombreux groupes plus conservateurs que l’acide acétique foutent le bordel. Bref ! Y a du boulot… 😉

      • Je lis régulierement le journal valeurs actuelles que me donne ma charmante voisine d’un certain age, c’est un journal de droite classique , conservatrice. Ils ont à l’oeil le mouvement transgenre par l’intermédiaire d’un site qui s’appelle vigie gender, ils surveillent la notion de genre expliquée à l’ecole par ex (abcd de l’égalité ), ils diabolisent un maximum Najat Vallaud-Belkacem accusée de » véhiculer à l’école l’idéologie LGTB, il nous accusent de pratiquer l’indifférenciation, c’est à dire de nier les évidentes différences entre hommes et femmes, etc ,etc,etc, tous ces arguments font recettes auprés d’un électorat conservateur, tu vois c’est un travail de sape en profondeur qui n’est pas prés de s’arreter dans un pays qui se droitise de plus en plus, sur ce constat pas trés optimiste ,bises Michelle

  15. Avant toute chose il faut savoir que élaboration de la paella est une chose trop sérieuse pour être laissée aux femmes! Du coup traditionnellement ce sont les hommes qui la préparent. 😉
    Plus sérieusement, très bon article. Il faudrait que bien des personnes que je connais le voient pour tenter de faire cesser chez eux l’association travesti = « gros pervers dégénéré ». Mais pour cela il faudrait déjà qu’il acceptent de lire l’article ou de regarder la vidéo ce qui n’es pas chose aisée : « nan mais tu me vois regarder une vidéo sur les travelos! »
    Désolé mais je suis un poil pessimiste en ce moment. 🙁
    J’ai beau évoluer dans un milieu où tout le monde a un niveau d’études assez élevé quand je vois les remarques que on peux recevoir parce qu’on s’épile un peu les sourcils ou qu’on lit la presse féminine…
    Néanmoins je ne perds pas espoir car ce site (l’un des premiers qui apparaissent lorsque l’on tape « travesti » sur Google ») est l’un des touts premiers à donner une image positive, dédramatisée et fun du travestissement.
    Du coup je me dis que les choses finiront bien par évoluer. 😉
    ps: dis moi Julien, t’aurais mais perdu quelques kilos? 🙂

    • J’ai effectivement perdu quelques kilos 😀 !

      Après, oui, je comprends ton pessimisme. Je me demande moi-même si tout cela évoluera vraiment ! Mais il ne faut pas perdre espoir et il ne faut pas non plus croire que le niveau d’étude a une quelconque influence sur la tolérance des un(e)s et des autres… Cela ne s’est jamais vérifié.

      La seule chose sur laquelle on puisse compter, àmha, est la bienveillance naturelle de l’humain. Vaste programme… 😉

  16. Bravo Julien pour cet article et la vidéo qui l’accompagne !

    Le travestissement est aussi quelque chose qui évolue. Cela peut très bien partir d’un jeu olé-olé, pour devenir une façon d’être, tout simplement.

    • Complètement et ça rejoint le commentaire de Sophies. Il serait quand même de mauvaise foi de le nier mais la plus grande majorité d’entre nous à découvert le travestissement à travers sa sexualité. Non, pas tout le monde, évidemment, mais c’est le cas pour énormément de lectrices et de lecteurs de ce site !

  17. C’est super de ressortir cet article !

    Je n’ai pas tilté la première fois, mais tu parle de travestissement artistique en citant les Vampes et Ellie Kakou, même si les Vampes sont d’apparence assez masculine, ce sont bien deux comédiennes 🙂

    A bientôt

  18. […] Se travestir, « qu’est-ce que c’est » ? Nous avons déjà discuté de ce qu’était – et ce que n’était pas – l’acte de travestissement. Aujourd’hui, penchons-nous sur ce qu’implique « être travesti ». Ce manifeste du travesti, non-exhaustif et absolument subjectif, propose un éclairage sur ce que sont – et ne sont pas – les travestis. À la lecture de celui-ci, à vous de nous dire si vous en êtes signataire ou pas ! Être travesti, c’est… […]

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